Au
château de Castelgaillard, après midi,
sont réunis en conseil général
: Raymond Dario (1er consul), Gabriel Laferrière
(2nd consul), Laurens Fronton, Pierre Esclassan, Bernard
Gilibert, Daniel Brousset, Jean Mathieu, Augustin
Caraué, Pierre Caraué, Bertrand Caue,
Gabriel Guchens, Pierre Dufaur, André Bergoignant,
Pierre Fourcade, Bertrand Dupin et François
Tournan, composant la plus saine partie de la communauté.
Dans un premier temps, les consuls rappellent : 1)
que les comptes de la communauté ont été
examinés et que la rédaction des registres
a été clôturée, 2)
qu'il convient de prendre ces registres des mains
des auditeurs afin de faire payer les débiteurs
et de rembourser les créanciers, 3)
que chacun sait que le clocher de l'église
s'est écroulé et que le reste du bâtiment
est en si mauvais état que la paroisse risque
l'interdiction si les réparations ne se font
pas au plus vite. Pour effectuer toutes ces tâches,
il est demandé que soit procédé
à l'élection d'un syndic. Le vote a
lieu. Raymond Dario fait le compte des voix et annonce
que Pierre Caraué est nommé à
ce poste. L'assemblée lui donne pouvoir : 1)
de récupérer les livres de comptes,
2) de payer les auditeurs,
3) de faire payer les
débiteurs et de leur fournir les quittances
et décharges nécessaires, 4)
d'assigner en justice tous ceux qui refuseraient de
s'acquitter de leurs dettes, 5)
de rembourser ensuite les créanciers de la
communauté avec l'argent obtenu, 6)
de faire procéder aux réparations de
l'église et du clocher avec l'argent qui restera.
Dans un second temps, il est dit que, suivant une
déclaration du Roi et une ordonnance de monseigneur
l'Intendant, Raymond Dario se voit dans l'obligation
de dresser un état général des
biens et revenus du village. Ce travail ne pouvant
se faire sans une aide extérieure (notamment
pour la vérification de tous les articles),
l'assemblée lui promet des crédits de
15 livres. Fait et lu en présence de monsieur
Jean Lacoste, prêtre, docteur en théologie
et curé de Castelgaillard, et du sieur Jean
Saint-Raymond, arpenteur domicilié au village
de Coueilles. Ils signent tous les deux avec Gilibert,
Bergoignant, Esclassan et Caraué (Pierre sans
doute). Enfin, il est précisé que Laurens
Fronton n'a pas souhaité participer à
la délibération.