Écouter |
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Ses
justes lois
(Lully : Atys) |
293
ko |
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Que
dans le temple de mémoire
(Lully : Armide) |
278
ko |
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Louis
est triomphant
(Charpentier : Médée) |
249
ko |
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Louis
est le plus grand
(Charpentier : Le Malade imaginaire) |
279
ko |
Source
des enregistrements :
Atys : Les Arts Florissants / Harmonia Mundi
- 1987
Armide : Collegium Vocale & Chapelle Royale
/ Harmonia Mundi - 1993
Médée : Les Arts Florissants
/ Harmonia Mundi - 1984
Le malade imaginaire : Les Arts Florissants
/ Harmonia Mundi - 1990 |
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Autres
temps, autres mœurs ! |
Un
prologue de tragédie lyrique s'apprécie
peut-être davantage au début
du XXIème siècle, à l'ère
du CD, de la télécommande et
du « zapping » à volonté.
Au
XVIIIème siècle, les choses
pouvaient être perçues différemment.
Ainsi, au début du livret de la seconde
version de Zoroastre (Rameau, 1756), on pouvait
lire : |
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L'ouverture
sert de prologue
... C'est le premier opéra représenté
sans prologue. On se récria en 1749
contre cette nouveauté. L'expérience
l'a justifié. Le tems est si précieux
au Théâtre lyrique, une grande
action exige dans ce local une si grande quantité
de moyen, la Poésie, la Peinture, la
Machine, la Musique & la Danse doivent
y être enchaînées par des
mouvements si rapides & si variés,
qu'on ne peut y ménager des momens
avec trop d'économie, ni en retrancher
les superfluités avec trop de sévérité... |
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Atys
Ses justes lois, ses grands exploits (bis)
Rendent sa mémoire éternelle... |
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Armide
Que dans le temple de mémoire son nom
soit pour jamais gravé
C'est à lui qu'il est réservé
d'unir la sagesse et la gloire... |
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Médée
Louis est triomphant, tout cède à
sa puissance
La victoire en tous lieux, fait révérer
ses lois
Pour l'avoir avec nous toujours d'intelligence
Rendons-lui des honneurs dignes de sa présence... |
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Le
Malade imaginaire
Joignons tous dans ces bois
Nos flûtes et nos voix
Ce jour nous y convie
Et faisons aux échos redire mille fois
:
« Louis... Louis... est le plus grand
des rois... »
(attention : "Le malade imaginaire"
n'est pas une tragédie) |
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Patience
mise à l'épreuve ! |
Jean-Jacques
Rousseau — qui n'en loupait pas une
dès qu'il était question de
musique française — écrivit
également dans son Dictionnaire de
Musique :
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...
le mieux serait de supprimer tout à
fait les prologues, qui ne font guère
qu'ennuyer et impatienter les spectateurs,
ou nuire à l'intérêt
de la pièce, en usant d'avance les
moyens de plaire et d'intéresser...
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(Cité
par Jean Duron, Introduction au prologue,
in L'Avant-Scène Opéra, n°68,
1984, 1993, p. 59) |
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