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Musique versaillaise 1673-1763 : le prologue
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extrait Ses justes lois (Lully : Atys)
293 ko
extrait Que dans le temple de mémoire (Lully : Armide)
278 ko
extrait Louis est triomphant (Charpentier : Médée)
249 ko
extrait Louis est le plus grand (Charpentier : Le Malade imaginaire)
279 ko
Source des enregistrements :

Atys : Les Arts Florissants / Harmonia Mundi - 1987
Armide : Collegium Vocale & Chapelle Royale / Harmonia Mundi - 1993
Médée : Les Arts Florissants / Harmonia Mundi - 1984
Le malade imaginaire : Les Arts Florissants / Harmonia Mundi - 1990
frise
 
Autres temps, autres mœurs !
Un prologue de tragédie lyrique s'apprécie peut-être davantage au début du XXIème siècle, à l'ère du CD, de la télécommande et du « zapping » à volonté.

Au XVIIIème siècle, les choses pouvaient être perçues différemment. Ainsi, au début du livret de la seconde version de Zoroastre (Rameau, 1756), on pouvait lire :
 
L'ouverture sert de prologue

... C'est le premier opéra représenté sans prologue. On se récria en 1749 contre cette nouveauté. L'expérience l'a justifié. Le tems est si précieux au Théâtre lyrique, une grande action exige dans ce local une si grande quantité de moyen, la Poésie, la Peinture, la Machine, la Musique & la Danse doivent y être enchaînées par des mouvements si rapides & si variés, qu'on ne peut y ménager des momens avec trop d'économie, ni en retrancher les superfluités avec trop de sévérité...
 
 
Atys
Ses justes lois, ses grands exploits (bis)
Rendent sa mémoire éternelle...
 
Armide
Que dans le temple de mémoire son nom soit pour jamais gravé
C'est à lui qu'il est réservé d'unir la sagesse et la gloire...
 
Médée
Louis est triomphant, tout cède à sa puissance
La victoire en tous lieux, fait révérer ses lois
Pour l'avoir avec nous toujours d'intelligence
Rendons-lui des honneurs dignes de sa présence...
 
Le Malade imaginaire
Joignons tous dans ces bois
Nos flûtes et nos voix
Ce jour nous y convie
Et faisons aux échos redire mille fois :
« Louis... Louis... est le plus grand des rois... »

(attention : "Le malade imaginaire" n'est pas une tragédie)
 
Patience mise à l'épreuve !
Jean-Jacques Rousseau — qui n'en loupait pas une dès qu'il était question de musique française — écrivit également dans son Dictionnaire de Musique :
... le mieux serait de supprimer tout à fait les prologues, qui ne font guère qu'ennuyer et impatienter les spectateurs, ou nuire à l'intérêt de la pièce, en usant d'avance les moyens de plaire et d'intéresser...
(Cité par Jean Duron, Introduction au prologue, in L'Avant-Scène Opéra, n°68, 1984, 1993, p. 59)
 
frise
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Mise à jour : 11 octobre 2003
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