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Fabas
: 1837-1908
faits divers et autres histoires de Clochemerle |
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mardi 21 mars 1837 : dans la nuit, trois meules de foin
appartenant à Jean Louis Dulac (demeurant au
quartier de Castillon-d'en-Bas) ont été
la proie des flammes. Après enquête, il
est apparu que l'incendie était probablement
criminel et les soupçons se sont portés
sur Bertrand Azeret père, homme acariâtre,
litigieux, ennemi déclaré de Jean Louis
Dulac. (suite au 6 juin 1846)
samedi 20 avril 1844 : visite pastorale de Monseigneur
l'archevêque à Fabas. (Journal de Toulouse,
mercredi 17 avril 1844, 40e année, n°110)
mercredi 8 octobre 1845 : dans la nuit du mercredi au
jeudi, un violent incendie a éclaté dans
la maison de M. Bernis (adjoint au maire) et dans les
granges de MM. Caussade (maire) et Martin. Les flammes,
attisées par le vent d'est, envahirent tout en
moins d'un quart d'heure. L'alerte fut donnée
par un enfant du voisinage et les habitants accoururent
au son de la cloche. Les travaux pour atténuer
l'effet des flammes ont été conduits par
M. Caussade, M. Figarol (maire de Saint-Frajou), les
sieurs Desbarax père (qui monta le premier sur
la toiture), Sistac (charpentier), Laforgue (charpentier),
Moudens (maçon), Azeret (ancien limonadier).
Il semble que l'incendie soit dû à l'imprudence
d'une personne qui avait cuit du pain le soir même.
(Journal de Toulouse, lundi 13 octobre 1845, 41e année,
n°242)
samedi 6 juin 1846 : dans la nuit du mardi 21 mars 1837,
trois meules de foin appartenant à Jean Louis
Dulac (demeurant au quartier de Castillon-d'en-Bas)
avaient été la proie des flammes. Après
enquête, il était apparu que l'incendie
était probablement criminel et les soupçons
s'étaient portés sur Bertrand Azeret père,
homme acariâtre, litigieux, ennemi déclaré
de Jean Louis Dulac. Le suspect avait été
traduit devant la chambre du conseil de Saint-Gaudens
qui, faute de preuves, l'avait relaxé. Quelque
temps plus tard, ayant laissé échapper
des propos propres à réveiller les soupçons,
il avait été dénoncé au
maire par un certain Lajoux et l'instruction avait été
relancée. Jean Pierre Azeret fils, soupçonné
d'être l'auteur principal du délit, et
Bertrand Azeret père, soupçonné
de complicité, ont été ensuite
traduits devant la cour d'Assises de la Haute-Garonne.
Le jugement a été prononcé lors
des audiences des 5 et 6 juin 1846. Malgré les
charges de l'accusation, le jury — sensible aux
invraisemblances fourmillant dans la cause et prenant
en compte la malveillance évidente de plusieurs
témoins — a préféré
rendre un verdict d'acquittement. (Journal de Toulouse,
dimanche 7 juin 1846, 42e année, n°134)
samedi 23 mars 1850 : du 20 au 23 mars, on a trouvé,
dans les champs, à Prades (canton de Saint-Paul,
arrondissement de Lavaur), des effets appartenant à
un chiffonnier : un sac contenant divers objets, une
ceinture rouge, une couverture de laine empreinte d'une
tache de sang, un passeport délivré à
Toulouse le 28 février 1850. Le passeport portait
les nom et signalement suivants : Raymond Ducasse, chiffonnier,
natif de Fabas, demeurant à Toulouse, âgé
de 49 ans, taille d'un mètre soixante-quatre,
cheveux gris blanc, front ordinaire, sourcils châtains,
yeux châtain clair, nez gros, bouche moyenne,
barbe châtain, menton rond, visage ovale plein,
teint coloré, une verrue sur la joue gauche.
On présume que ce chiffonnier a été
assassiné. (Journal de Toulouse, lundi 1er avril
& mardi 2 avril 1850, 46e année, n°91)
mercredi 15 mai 1850 : Pierre Maurice Danfloux et Louis
Desbarax, deux voisins qui ne s'entendaient vraiment
pas, s'étaient souvent retrouvés devant
le tribunal de Saint-Gaudens. Les juges ayant donné
raison à Louis Desbarax, Danfloux avait fini
par s'en prendre physiquement à son contradicteur,
le menaçant de le tuer s'il ne lui accordait
pas une obligation en dédommagement des frais
que lui avait occasionné la perte du dernier
procès. Louis Desbarax porta plainte et Danfloux
se retrouva devant la cour d'Assises. Lors de l'audience
du 15 mai 1850, le jury a prononcé un verdict
d'acquittement. (Journal de Toulouse, vendredi 17 mai
1850, 46e année, n°136)
vendredi 26 février 1858 : Cyrille Daguzan, garde
forestier dans la commune de Fabas, époux de
Julie Bourjade, femme volage qui avait coutume de le
tromper avec plusieurs individus, s'était mis
en tête de se venger. Après avoir assisté
— en 1857, à Toulouse — à
l’acquittement d’un mari qui avait tué
son épouse, il s'était décidé
à se laver du déshonneur que lui infligeait
sa femme en tuant Joachim Adet, un de ses amants. Le
16 août 1857, prétextant une affaire importante,
il avait donné rendez-vous à ce dernier,
à 9 heures du soir, dans un coin écarté,
mais, prévenu du danger qu’il courait,
le galant s’était bien gardé d’aller
à sa rencontre. Qu'à cela ne tienne !
Le 9 octobre, à 4 heures du matin, alors qu'Adet
était sorti de chez lui pour vaquer à
ses travaux journaliers, le mari trompé avait
pris son fusil, avait parcouru les 1.500 mètres
qui séparent sa maison de celle de son rival
et lui avait fracassé la cuisse d’un coup
de feu. (Journal de Toulouse, samedi 27 février
1858, 54e année, n°58)
Pour lire le procès-verbal de l'arrestation :
cliquez
ici.
samedi 27 février 1858 : deuxième audience
de cour d'assises concernant la tentative d'assassinat
de Joachim Adet par Cyrille Daguzan. Le substitut du
procureur général a proclamé haut
et fort que la conduite patiente et inactive de l’accusé
devant les débordements de son épouse
ne pouvait lui servir d’excuse, qu’il n’était
point permis de se faire justice à soi-même.
L’avocat de la défense, lui, a demandé
l’acquittement. (Journal de Toulouse, dimanche
28 février 1858, 54e année, n°59)
dimanche 28 février 1858 : suite du procès
Daguzan. La cour est entrée en séance
à 11 heures et une foule nombreuse et venue prendre
place dans la salle. Après la plaidoirie de la
partie civile et le résumé des faits par
le président du tribunal, le jury s’est
retiré pour délibérer. Daguzan
a été acquitté et remis en liberté.
(Journal de Toulouse, lundi 1er mars 1858, 54e année,
n°60)
lundi 1er mars 1858 : conclusion du procès Daguzan.
La partie civile a demandé que Cyrille Daguzan
soit condamné à 6.000 francs de dommages.
L’avocat de la défense a demandé
que Joachim Adet soit condamné à une indemnité
de 10.000 francs. Au terme de quoi, la cour a condamné
Daguzan à rembourser les frais de la procédure
pour tout dommage. (Journal de Toulouse, mardi 2 mars
1858, 54e année, n°61)
vendredi
15 octobre 1858 : rentrée à l'école
supérieure de commerce et d'agriculture. A la
suite des examens qui ont eu lieu à l'École
Impériale Vétérinaire, 53 candidats
ont été admis, dont Charles Duffaut, de
Fabas, à la 27e place. (Journal de Toulouse,
vendredi 15 octobre 1858, 54e année, n°285)
mercredi 16 février 1859 : on a donné
la sépulture à Raymond Bernis, un vieillard
de 108 ans. Cet homme parlait toujours de son grand
âge, mais on n’osait y croire, attendu que
sa figure parfaitement conservée pouvait tout
au plus accuser de 80 à 90 ans. Cependant, de
vieux registres, trouvés dernièrement
dans les archives de la mairie, ne laissent plus de
doute sur son âge. M. Bernis était né
le 23 mars 1751. Il n’a pas laissé de proche
parent, et a été successivement commerçant,
précepteur, maire de la commune, homme d’affaires
de M. le baron de Cambon, et il a rempli plusieurs autres
fonctions qui, en définitive, ne l’avaient
pas enrichi. Il était hébergé dans
la maison de campagne de M. Caussade, juge de paix d’Aurignac
et riche propriétaire de Fabas. Quinze jours
auparavant, il travaillait au jardin. (Journal de Toulouse,
mercredi 23 février 1859, 55e année, n°54)
lundi 28 novembre 1859 : Mme Caussade, résidant
à Fabas, avait confié des blancs-seings
à Angel Despouy (son neveu et héritier
présomptif). Après quelque temps, ce dernier
avait constaté la disparition de certains de
ces documents, mais n'avait pas porté plainte.
Jusqu'au jour où il découvrit : 1) que
presque tous les biens de sa tante avaient été
vendus en faveur d'un certain Castres ; 2) qu'un certain
Ducassé — natif de Fabas, exerçant
la profession de tailleur d'habit à Toulouse
— avait tenté de se faire payer une lettre
de change de 2.800 francs au moyen d'un des documents
dérobés. Après enquête, Castres
et Ducassé furent reconnus comme faussaires.
Castres se suicida, Ducassé fut traduit devant
la justice. Il a été condamné à
cinq ans de réclusion et 100 francs d'amende.
(Journal de Toulouse, mardi 29 novembre 1859, 54e année,
n°330)
mardi 31 mai 1866 : les 27, 28 et 31 mai, de violents
orages ont frappé une trentaine de communes de
l'arrondissement de Saint-Gaudens. Dans le canton de
Boulogne et L'Isle-en-Dodon, Cardailhac, Sarremezan,
Larroque, Labastide-Paumès et Fabas ont été
horriblement dévastées. Dans les communes
des Labastide et Fabas, les dégâts sont
évalués à au moins 280.000 francs.
(Journal de Toulouse, vendredi 8 juin 1866, 62e année,
n°157)
vendredi 30 novembre 1888 : on a découvert dans
un endroit isolé de Fabas un homme à demi-mort,
portant de profondes blessures à la tête.
Il a été transporté dans une maison
voisine où il n'a pu donner que des explications
incohérentes. D'origine espagnole, il a dit avoir
été assailli pendant la nuit par un de
ses compatriotes qui en voulait à son argent.
Le parquet de Saint-Gaudens et le juge d'instruction
se sont transportés sur les lieux et ont commencé
l'enquête pour découvrir l'auteur de ce
crime. (La Lanterne, dimanche 2 décembre 1888,
12e année, n°4243)
lundi 9 novembre 1896 : Jean Louis Berregas (37 ans),
instituteur à Fabas depuis une quinzaine d'années
a été muté à Mane (Haute-Garonne).
Les habitants du village, qui le portent en grande estime,
se demandent ce qu'il a fait pour mériter ce
déplacement. On raconte que — détenant
certains petits secrets qu'il redoutait de voir mettre
au jour — il aurait demandé lui-même
sa mutation, sollicitant même l'appui d'un personnage
politique dont il vaut mieux taire le nom. (L'Express
du Midi, lundi 9 novembre 1896, 6e année, n°1690)
lundi 28 août 1905 : L'administration des télégraphes
va faire procéder à l'établissement
d'un groupe de lignes téléphoniques à
l'Isle-en.Dodon, Agassac, Ambax, Anan, Fabas, Castelgaillard,
Labastide-Paumès, Lilhac, Mauvezin, Martisserre,
Puymaurin, Riolas, Salerm, Saint-Frajou, St-Laurent.
A partir du 28 août 1905, les intéressés
pourront se rendre dans les mairies de ces communes,
pendant trois jours consécutifs, pour prendre
connaissance du tracé de ces lignes, voir dans
quelles propriétés privées les
supports (ou conduits) seront placés, et, le
cas échéant, présenter leurs observations
ou réclamations. (l'Express du midi, lundi 28
août 1905, 15e année, n°4715)
mercredi 22 janvier 1908 : crise municipale à
Fabas. Jean Marie Martin, Joseph Cougot, Etienne Verdier,
Louis Lavat, Jules Cazals, Jean-Marie Bourillon, Jean-Bertrand
Darbon, Henri Laffont, tous membres du conseil municipal
ont présenté leur démission au
préfet. Le 17 février 1907, le maire —
M. Lacaze — avait proposé de fixer le bail
du presbytère à 50 francs. Le conseil
municipal avait accepté la proposition. Le 20
novembre 1907, le desservant avait notifié par
lettre individuelle son acceptation du bail. Le 24 novembre,
le maire avait fait part au conseil de cette acceptation,
mais le 21 janvier 1908, il avait brusquement enjoint
le desservant, par exploit d’huissier, de quitter
le presbytère dans les 15 jours. Le conseil,
considérant que cette décision était
illégale, injuste et capricieuse, a décidé
de se désolidariser du maire. (L’Express
du Midi, mardi 31 mars 1908, 18e année, n°5631)
dimanche 17 mai 1908 : à Fabas, après
les scrutins des 3 et 10 mai 1908, le sieur Lacaze s'est
déclaré élu avec cinq membres de
sa liste, au mépris du vote des électeurs.
Les membres du bureau électoral ont signalé
au préfet que le procès-verbal du scrutin
du 3 mai avait été falsifié et
demandent une enquête. Ils attestent que 185 bulletins
sont sortis de l'urne, dont 7 tachés de graisse
et 9 gommés (la liste qui y figurait avait été
remplacée par une liste différente au
moyen d'une bande gommée), que ces bulletins
avaient été reconnus comme devant entrer
en ligne de compte pour le calcul de la majorité,
mais que le maire — avant d'envoyer le procès-verbal
à la préfecture — les a classés
comme n'entrant pas en compte pour le calcul de la majorité
absolue, ce qui lui a permis d'assurer le succès
de sa liste. (l'Express du midi, dimanche 17 mai 1908,
18e année, n°5674) |
Informations puisées dans les journaux
numérisés par Gallica
et Rosalis
(le site de la bibliothèque de Toulouse).
Nota : les notules sont généralement
simplifiées, parfois complétées
avec des informations trouvées aux Archives
départementales de la Haute-Garonne.
Page créée le 10 juin 2014. Merci
de citer vos sources.
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