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Haute-Garonne : actes d'emprunt et de créance 1600-1899
30 octobre 1711 : Jacques Soulé, habitant de Polastron-Bourjac, natif de Montbernard, meunier de messire Bernard de Barrau, seigneur de Montégut-Bourjac et autres places, reconnait qu'il a été négligent dans le paiement des grains qu'il s'était engagé à remettre au seigneur tous les semestres, si bien qu'il se trouve débiteur de 93 sacs de blé froment, à la mesure d'Aurignac. Il supplie le seigneur de lui accorder une diminution d'arrérages. Le seigneur accède à sa supplique et réduit la dette à 50 sacs de blé. Fait en présence de Me François Decamps, docteur en théologie et curé de Montégut, et du sieur Paul Dario, maître chirurgien, habitant de Lussan, qui signent avec le seigneur. (ADHG 3E 25692 f°354-355 - Cabanes)

22 juin 1764 : Jeannet Dufour, trafiquant, habitant de Montoussin, et Jeannet Rufat, tisserand, habitant de Fustignac, parviennent à un accord. Il est rappelé que Jeannet Dufour avait prêté du grain à feu Bertrand Rufat, père de Jeannet Rufat, pour sa subsistance et celle de sa famille. Après poursuite, Jeannet Rufat a été condamné le 29 décembre 1763 à payer en remboursement la somme de 31 livres 1 sol et 6 deniers. Jeannet Rufat a fait appel mais, le 21 mai 1764, le sénéchal de Toulouse a confirmé le jugement du juge de Fustignac. La somme due par les héritiers de Bertrand Rufat se montant à présent à 47 livres 8 sols 6 deniers, Bertrand Rufat ayant de son vivant déjà versé 6 livres, Jeannet Rufat baille 4 mesures de vigne à Jeannet Dufour, à titre de vente sous faculté de rachat, en attendant de disposer des 41 livres 8 sols 6 deniers qui restent à payer. L'immeuble ainsi cédé ne sera récupéré que lorsque cette somme et les frais de l'acte présent auront été remboursés. Enfin, Jeannet Rufat précise qu'il vendangera la vigne cette année. Fait en présence de Me Philippe Belon, prêtre et vicaire de Samouillan, et du sieur Jean Joseph Lecussan, bourgeois, de Fustignac, qui signent avec Jeannet Rufat. (ADHG 3E 24066 f°4918 - Claverie)

29 juin 1767 : au château de Montégut-Bourjac, Jean Dufour (1), ancien meunier au moulin de Montégut, se déclare débiteur de messire Pierre Elizabeth Denis de Barrau, seigneur baron du lieu et d'autres places. Il déclare devoir la quantité de 14 sacs et 1 mesure de blé pur froment et la quantité de 37 sacs 1 mesure de caron, provenant des arrérages de rente des moulins qu'il avait pris à ferme par les actes du 15 avril 1762 et du 1er juin 1766. Le seigneur déclare avoir reçu la somme de 96 livres pour 22 sacs et 1 mesure. Jean Dufour s'engage à payer le reste incessamment. D'autre part, après estimation de Jean Rousseau et Antoine Arseguet, charpentiers, habitants de Castelnau et de Montoussin, désignés comme experts par les parties, il appert que le moulin à eau réclame un certain nombre de réparations (voir détails dans le texte), lesquelles réparations sont estimées à 70 livres. Jean Dufour demande aux deux experts de s'en charger et s'engage à fournir les matériaux nécessaires. Jean Rousseau et Antoine Arseguet s'obligent à commencer le travail dans les quinze jours. Jean Dufour demande au seigneur de lui avancer les fournitures nécessaires aux réparations. Le seigneur accepte. Elles seront estimées par les deux experts, sans formalité de justice. Enfin, Jean Dufour s'oblige à payer les frais de l'acte qui se montent à 7 livres 15 sols 6 deniers. Avant signature, la quantité de grain due au seigneur est estimée à la somme de 120 livres. Fait en présence du sieur Jean Joseph Lecussan, bourgeois de Fustignac, et du sieur Jean-Baptiste Blatgié, bourgeois de Pomp..., qui signent avec le seigneur de Montégut et Antoine Arseguet. (ADHG 3E 20394 f°270-272vo - Naves)
1. Frère de Jeannet Dufour. Le 7 décembre de la même année, on le retrouve « trafiquant » à Mondavezan, et débiteur de 75 livres envers le baron de Montégut. A cette occasion, Jeannet Dufour, alors laboureur à Montoussin, se porte caution pour lui (3E 20394 f°345vo-346 Naves).
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