Points
forts
: on a un beau noir & blanc, joliment contrasté
; une belle définition (l'image est brute de décoffrage,
pas de réducteur de bruit ou de flous "artistiques"
sur les visages des comédiennes ; il y a même
quelques gros plans d'une grande précision) ; c'est
stable, pas de "mouvances" constatées.
Pas de réels soucis côté audio. Points
faibles : côté "outrages du
temps", on a —
de
la première à la dernière minute
—
un
master parsemé d'impuretés plus ou moins
visibles (quelques jolies "scories" à
3'17-22, 6'45, 41'26, 45'23-24, 1h06'25, 1h31'30-33).
Il y a également 8 poinçons. Rien d'absolument
rédhibitoire cela dit. Pour ce qui concerne la
définition, je signalerai quelques petits problèmes
de profondeur de champ sur quatre plans très courts
de 1h15'01 à 1h15'22, mais il s'agit peut-être
d'un défaut d'origine. Côté encodage,
la suraccentuation des contours est plus ou moins sensible.
Enfin, pour chipoter "à mort", pour montrer
que j'ai bien examiné le disque sous toutes ses
coutures, je signalerai un léger tremblement derrière
la fenêtre à 1h28'17-20. Il peut s'agir d'une
"mouvance" ou d'un problème de plan tourné
en transparence. Pour le reste : image
proposée au format 1.54 au lieu du 1.66 d'origine
(constaté sur capture). Côté audio,
il y a la version originale en suédois et un doublage
en espagnol. La piste suédoise craquète
doucement, comme un vieux 33 tours. Il y a des sous-titres
espagnols optionnels et... c'est tout ! Police raisonnablement
discrète. Pas de sous-titres français. Subtitles
: spanish (optional), none. (novembre 2005)
Dernière minute : les éditions
Malavida ont édité ce film avec des sous-titres
français en mai 2011. Le master était identique
à celui utilisé pour l'édition testée
ici.
Le pour et le contre
: "Syskonbädd 1782" (littéralement
"1782 : lit commun") ou l'histoire d'un quintette
amoureux. On y voit Carl Ulrik qui aime Charlotte qui
aime passionnément Jakob qui est aimé par
Ebba qui est troussée par son oncle. Les amours
légitimes s'y noient dans un tourbillon d'amours
incestueuses et ancillaires, le tout dans une ambiance
de jalousie, de culpabilité et de questionnement
sur un possible châtiment divin.
Pour peu qu'on soit amateur de cinéma suédois,
c'est un film emballant, assez rude (la fin fait grosse
impression si l'on se replace en 1966 ; en Espagne, le
film est carrément déconseillé au
moins de 18 ans), joliment mis en image par le directeur
de la photographie Lasse Björne (digne d'un Gunnar
Fischer ou d'un Sven Nykvist). Enfin, d'un point de vue
documentaire, le tableau naturaliste de la Suède
de la fin du XVIIIe siècle est plein de petites
touches assez dépaysantes... Hélas, vous
ne pourrez profiter de ce DVD que si vous êtes capables
de lire l'espagnol ou de comprendre le suédois.
Il faut donc espérer qu'un éditeur français
courageux et sérieux aura un jour l'idée
lumineuse de proposer ce film au plus grand nombre. |