Four in the Morning (Quatre heures du matin)

Réalisateur : Anthony Simmons
Année : 1965
Acteurs principaux : Ann Lynn, Brian Phelan, Judi Dench, Norman Rodway, Joe Melia
Éditeur : Odeon Entertainment (éd. Royaume Uni)

Format vidéo : 16/9e
Image : assez bonne
Son : d'époque
Suppléments : un fascicule, des bandes annonces promotionnelles

Généralités : édition de juin 2008 ; bit rate moyen de 5,27 Mb/sec. Disque visionné sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un lecteur de salon Panasonic RV-60... Ce "Four in the morning" — qui valut un prix du meilleur espoir féminin à Judi Dench (31 ans) — est le deuxième des cinq longs métrages réalisés par Anthony Simmons (qui consacra l'essentiel de sa carrière à tourner des séries télévisées). Techniquement parlant, il a droit ici à un transfert vidéo convenable. C'est perfectible, mais...
 la jaquette
brian phelan & ann lynn
 
Points forts : bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à la propreté de la copie (voir aussi "points faibles") ; beau noir & blanc (avec une belle échelle de gris) ; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. Points faibles : côté "outrages du temps", on commence très fort avec 8 secondes d'images assez inquiétantes, puis l'on se rassure... Des petits points blancs, des pétouilles de tailles diverses et de fines lignes verticales se rappellent régulièrement à notre bon souvenir, mais ça ne gâche en rien le plaisir du visionnage. Du reste, lorsqu'on sait que les copies "kärcherisées" au filtre anti-poussière ont souvent tendance à perdre en définition, la présence de ces petites saletés est presque un signe de "bonne santé". Les passages avec Judy Dench sont les moins "propres". Pour le reste : image proposée au format 1.78 (constaté sur capture ; il s'agit probablement d'un 1.66 malmené). Côté audio, il n'y a que la version originale en anglais. Il n'y a malheureusement pas la moindre piste de sous-titres. Cette édition est donc réservée aux cinéphiles qui ont bien travaillé en Anglais à l'école (dans l'ensemble on a un anglais standard assez facile à comprendre... Seul le personnage de Joe Melia — l'ami du mari de Judi Dench — donne du fil à retordre, car il n'articule pas, avale les syllabes). Subtitles : none. (juillet 2009)

Le pour et le contre : Londres, très tôt le matin, on suit trois histoires. Celle d'une jeune femme retrouvée morte sur l'estran de la Tamise ; celle d'une jeune employée de night-club (Ann Lynn) rentrant chez elle en compagnie d'un galant ; celle d'une jeune mère de famille (Judi Dench) attendant à la maison le retour de son mari sorti chopiner avec un ami...

Ce film — qui est né de la combinaison de trois courts métrages — est un chouette "Kitchen sink drama" (voir la fiche de A kind of loving). On peut penser qu'il est une réflexion sur la difficulté d'être une jeune femme en Angleterre au début des années 1960. Dans le couple de Judi Dench, le mari — une sorte d'adulescent — n'assume pas la paternité et ne voit dans sa compagne qu'une bonne ménagère. Dans le couple d'Ann Lynn, l'homme n'assume pas non plus, il n'arrive pas à dire "je t'aime" et cela désespère la jeune femme. Quant à la noyée, eh bien, on suppose qu'elle s'est suicidée... mais n'en dévoilons pas trop. D'une manière globale, on peut dire que c'est aussi "guilleret" que le "Nattvardsgästerna / Les communiants" de Bergman (1962), mais, pour peu que l'on soit client de ce genre d'ambiance, c'est du nanan et cela vous trotte dans la tête pendant un bon moment. Esthétiquement parlant, la balade en noir & blanc dans le Londres des bords de la Tamise est très chouette. Dans les scènes d'intérieur — chez Judi Dench, à la morgue — le réalisateur en fait beaucoup sur le côté "Kitchen sink" (dans l'appartement de Judy Dench, on a même une trace de gras sur le papier peint au-dessus du chevet du lit !), mais... on ne va quand même pas reprocher à Zola de faire "du Zola" ; c'est aussi pour ça qu'on l'aime.
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