Dans
le détail : bit rate moyen de 4,85 Mb/sec.
Disque visionné sur un écran 16/9e Sony
Trinitron (82cm) avec un lecteur de salon Panasonic
RV-60... Points forts : très
bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à
la propreté de la copie ; beau noir & blanc
(avec une belle échelle de gris) ; bonne définition
; c'est stable, pas de "mouvances" constatées.
Pas de soucis côté audio. Points
faibles : les 58 premières secondes
font craindre le pire (grain assez prononcé,
scories de tailles diverses), mais on se rassure bien
vite, le reste du film n'est parsemé que de pétouilles
sans importance... Pour chipoter "à mort",
on signalera la présence d'une poignée
de lignes verticales blanches ou grises et l'apparition
fugitive de tout petits points blancs dans le tiers
supérieur du cadre à 6'59. Pour
le reste : image proposée au format
1.78 (constaté sur capture ; encore un probable
1.66 passé à la moulinette du "compatible
16/9e"). Côté audio, il n'y a que
la version originale en anglais. Il n'y a malheureusement
pas la moindre piste de sous-titres. Cette édition
est donc réservée aux cinéphiles
qui ont bien travaillé en Anglais à l'école
(voir "le pour et le contre"). Quand on pense
qu'il s'agit d'un master StudioCanal, on peut se mettre
très en colère et se dire que l'Union
Européenne des échanges culturels n'est
qu'une vaste plaisanterie ! Subtitles
: none. (juillet 2009)
Le pour et le contre : Manchester au
début des années 1960. Vic est issu de
la classe ouvrière, il s'est trouvé un
emploi de col blanc et semble avoir un bel avenir devant
lui. Un jour, il parvient à séduire Ingrid,
une jeune dactylo. Ils sortent ensemble, font ce qu'ils
peuvent pour se construire un petit bonheur, puis la
jeune femme finit par tomber enceinte. Mis au pied du
mur, les deux tourtereaux décident alors de se
marier. Problème : faute de logement, les jeunes
époux doivent ensuite s'installer chez la mère
d'Ingrid, une épouvantable peau de vache qui
n'a que mépris pour son gendre. L'orage ne tarde
pas à gronder... Le couple en sortira-t-il indemne
?
De la difficulté d'être un jeune adulte
dans le Royaume-Uni du début des années
60, de la difficile cohabitation entre les générations,
de la lutte des classes... Ce tableau de la vie des
petites gens dans le nord de l'Angleterre à l'aube
des glorieuses sixties est assez prenant. Certes, l'ambiance
est plutôt morose — Alan Bates suinte de
lâcheté masculine, June Ritchie trimballe
sur tout le film un air de petit moineau mouillé
tremblant à l'idée de tomber du nid, et
la belle-mère donne à tout spectateur
normalement constitué une énorme envie
d'acheter un lance-flammes —, mais John Schlesinger
nous tient vraiment en haleine. Dès que les jeunes
mariés sortent de la mairie, on croise les doigts
pour eux jusqu'à la dernière minute. Par
ailleurs, sur un plan formel, le voyage en noir &
blanc dans les quartiers populaires de Manchester apporte
son lot de dépaysement. Assurément, ce
"kitchen sink drama" est une réussite*...
Concernant le niveau d'anglais, ce film-là n'est
malheureusement pas pour les débutants. Côté
accent et niveau de langage, aïe ! Cela dit, si
dans le détail bon nombre de choses nous échappent
(même avec une bonne pratique de l'anglais), les
dialogues clés restent compréhensibles
et l'on peut suivre l'histoire sans problème.