

Karin
Månsdotter
Réalisateur : Alf Sjöberg
Année : 1954
Acteurs principaux : Jarl Kulle, Ulla
Jacobsson, Ulf Palme
Éditeur : Sandrew Metronome (édition
suédoise)
Format vidéo : 4/3e
Image : assez bonne
Son : d'époque
Suppléments : aucun
Généralités : édition
de mai 2008 ; bit rate moyen de 5,34 Mb/sec. Disque visionné
sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un
lecteur de salon Panasonic RV-60... Ce 13e film d'Alf
Sjöberg — qui suivit le grand succès
de "Mademoiselle Julie" (palme d'or à
Cannes en 1951) et l'échec de "Barabbas"
(1953) — fut fraîchement accueilli par la
critique. On lui reprocha d'avoir manqué sa cible
et, tout bien considéré, de n'être
qu'un film à costumes sans âme... Techniquement
parlant, le transfert qui nous est proposé ici
se situe dans une moyenne honnête. L'image ne ment
pas sur son âge, mais elle se laisse regarder. En
attendant une hypothétique restauration "grand
luxe", ce disque peut faire l'affaire. |
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Points
forts : si l'on met de côté les
8 minutes de prologue, l'impression d'ensemble pour ce
qui touche à la propreté de la copie est
plutôt bonne. Noir & blanc allant d'assez bon
à très bon ; bonne définition globale
; c'est stable, pas de "mouvances" constatées.
Pas de réels soucis côté audio. Points
faibles : le prologue présente une image
abîmée, avec moult points blancs, petites
impuretés et rayures, mais il y a des chances pour
que cela soit intentionnel. Plus ennuyeux : le noir &
blanc ne fait pas toujours dans la dentelle. Sur certains
intérieurs, les zones sombres sont noires de "chez
noir". Dans les extérieurs-jour, il arrive
que les hautes lumières soient bien malmenées
(voir notamment à 18'02-26'56). Côté
définition, quelques plans peuvent être un
peu fatigants pour les yeux, mais, je le répète,
l'ensemble n'est pas vraiment indigne. Je signalerai tout
de même deux gros artefacts de transfert qui sont
sans doute le signe qu'on est en présence d'un
simple repiquage de master VHS (31'20, 1h36'36 ; cliquez
pour voir). Enfin, avec un lecteur de salon, il n'y
a pas d'affichage du minutage et du chapitrage. Pour
le reste : image proposée au format 1.298
(constaté sur capture). Côté audio,
il n'y a bien sûr que la version originale en suédois.
Il y a des sous-titres suédois et anglais. Pas
de sous-titres français. Subtitles
: swedish, english, none. (mai 2008)
Le pour et le contre : Il s'agit d'une
libre adaptation d'une pièce de Strindberg racontant
la vie de Karin Månsdotter (1550-1612), fille de
soldat, maîtresse du roi Erik XIV vers l'âge
de 15 ans, reine de Suède à 17 ans et veuve
à 26 ans...
Strindberg, Alf Sjöberg, Jarl Kulle, Ulla Jacobsson
et Sven Nykvist à la photographie... n'en jetez
plus ! Et pourtant, le film ne captive que moyennement.
En le voyant, on se dit souvent qu'il aurait dû
s'appeler "Erik XIV" tant le personnage de Karin
reste longtemps au second plan. De là vient sans
doute ce sentiment mitigé. D'autant qu'Erik XIV
(1533-1577) — sorte de Ivan le terrible suédois
qui aurait tout raté — est un anti-héros
pas très passionnant. Karin finit bien sûr
par sortir de l'ombre — hélas, à ce
moment-là, les choses vont bien mal pour elle et
la photographie se fait très sombre — mais
elle peine à rattraper son handicap. Disons-le
tout net : le personnage interprété par
Jarl Kulle "plombe" bien l'histoire... Esthétiquement,
il y a tout de même des choses (cadrages, perspectives,
mouvements de caméra) qui ne laissent pas indifférent
et qui pourraient intéresser les passionnés. |
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