Points forts
: pas grand chose tout compte fait. Le film est tout de
même regardable, avec une définition satisfaisante.
Points faibles : une copie non restaurée
qui fait dix ans de plus que son âge, un noir &
blanc à dominante bleutée, une piste audio
originale datée (mais assez audible si on la compare
à celle de la récente édition suédoise
de "Musique dans les ténèbre",
de Bergman), une poignée de grosses secousses du
télécinéma, et des problèmes
de combing (effets de peigne). Ce transfert est sans doute
un repiquage de master VHS. Pour le reste
: image proposée au format 1.27 (constaté
sur capture). Côté audio, il y a la version
originale en suédois et un doublage en espagnol.
Il y a des sous-titres espagnols optionnels (j'ai jeté
un coup d'oeil, il m'a semblé qu'ils étaient
souvent en retard par rapport à ce qui se disait
à l'écran). Pas de sous-titres français.
Incidemment, c'est la seule édition actuellement
disponible. Subtitlles : spanish (optional),
none. (juin 2007)
Dernière minute : une édition
suédoise devrait voir le jour dans le courant du
mois de janvier 2008.
Le pour et le contre
: Julie — une fille de comte élevée
dans la haine des hommes par sa mère — ne
sait plus très bien où elle en est depuis
que ses fiançailles ont été rompues.
Par un soir de la Saint-Jean, alors que tout le monde
fait la fête, elle se laisse suborner par Jean,
un domestique. Lorsqu'elle retrouve la raison, elle mesure
soudain les conséquences de la faute qu'elle a
commise et cherche le moyen d'échapper à
la colère paternelle...
Ce film est une adaptation de la pièce écrite
en 1888 par August Strindberg, il a obtenu le grand prix
du festival de Cannes en 1951. De fait, c'est assez réussi
: Alf Sjöberg est resté fidèle au texte
sans pour autant verser dans un respect stérilisant
(comme l'a fait Dreyer pour "Ordet" ou "Gertrud").
On y croit. A l'écran, on a des personnages faits
de chair et de sang et non des marionnettes. Côté
réalisation, d'aucuns trouveront qu'il y a un petit
côté cinéma "soviétique"
dans ce film-là (après tout, on y évoque
aussi la lutte des classes), avec une bonne quantité
de gros plans, de trognes du terroir plus ou moins grimaçantes.
On y trouve aussi pas mal de jeux d'ombres... Outre Anita
Björk, les connaisseurs s'amuseront à retrouver
Max von Sydow, dans un petit rôle de domestique
(c'était a priori son deuxième film). |