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Les
Fêtes d'Hébé ou Les Talens liriques
Les
Indes Galantes (Jean-Philippe
Rameau, livret de Louis Fuzelier, 1735) |
Anacréon
(Jean-Philippe
Rameau, livret de Pierre-Joseph Gentil-Bernard, 1757) Anacréon aime Lycoris. Il aime aussi le vin ; il l'aime tellement qu'il en vient à oublier sa bien-aimée. Alors qu'il s'est assoupi après une beuverie, un orage le réveille, et l'Amour, mouillé et transi, vient lui dire que Lycoris se meurt. Anacréon comprend alors que le vin seul ne peut remplir sa vie, il y a les sentiments aussi. Honteux d'avoir ainsi délaissé Lycoris, il en appelle à Bacchus et lui demande de régner en paix avec l'Amour. La Guirlande (Jean-Philippe Rameau, livret de Jean-François Marmontel, 1751) Le berger Myrtil a trompé Zélide en s'abandonnant dans les bras d'Amaryllis. Il s'en repent bien sûr. Il s'en repent d'autant plus que, pour se jurer fidélité, Zélide et lui avaient tressé deux guirlandes de fleurs qui ne devaient pas se faner tant qu'ils seraient fidèles l'un envers l'autre, et que la sienne, à présent, est toute flétrie. Saisi de remords, il dépose les fleurs sur l'autel de l'Amour et implore l'aide du dieu. Mais voilà qu'arrive Zélide. Le jeune homme s'éclipse. En apercevant la guirlande fanée, la jeune bergère défaille puis se ressaisit. L'idée lui vient que son bien-aimé a peut-être fait amende honorable, et, pour en avoir le cœur net, elle décide de le mettre à l'épreuve. Elle retire les fleurs mortes, dépose sa propre guirlande puis se cache. Une fois de retour, Myrtil n'en croit pas ses yeux : ses fleurs ont retrouvé leur éclat d'antan. Aurait-il été pardonné ? Mais voilà la jeune femme qui sort de derrière les buissons. Son attitude est si étrange que bientôt il éprouve un soupçon : se pourrait-il qu'elle l'eût trahi, elle aussi ? Alors qu'il demande à voir sa guirlande en gage d'amour, Zélide la lui refuse et s'accuse brusquement d'avoir été infidèle. Myrtil reste un moment interdit, puis, se rappelant sa propre faiblesse, il ne peut s'empêcher de lui pardonner. Heureuse, la bergère s'apprête alors à dévoiler son stratagème quand elle a la stupéfaction de trouver la guirlande de son compagnon aussi fraîche qu'au premier jour. Les deux tourtereaux se jurent de nouveau un amour éternel et tout finit par des chants et des danses. Nélée et Myrthis (Jean-Philippe Rameau, livret de ...) Nélée et Myrthis s'aiment, mais le jeune homme s'amuse à mettre à l'épreuve sa bien-aimée en lui faisant croire qu'il est attiré par Corinne. Il laisse la jeune femme se ronger les sangs quelque temps, puis, lors d'une fête donnée en son honneur (il vient de remporter les jeux d'Argos), il apaise son angoisse en annonçant devant tous qu'elle est le seul objet de son cœur. Pygmalion (Jean-Philippe Rameau, livret de Ballot de Sauvot, 1748) Pygmalion est tombé amoureux d'une statue qu'il a sculptée. Céphise brûle d'amour pour lui, mais il n'a d'yeux que pour son œuvre. Un jour, se trouvant seul devant elle, il a l'énorme surprise de voir la pierre s'animer et se transformer en véritable femme. Ses sentiments pour elle étaient si forts qu'ils ont su lui donner la vie. Sur quoi les Grâces apparaissent, instruisent la statue et l'éveillent à la vie en lui montrant les différents caractères de la danse. Tout finit par une célébration de l'Amour. Sibaris (Jean-Philippe Rameau, livret de Jean-François Marmontel, 1753) C'est la fête à Sibaris, la reine Hersilide reçoit l'hommage de ses sujets. Hélas, les réjouissances ne durent pas : voici les troupes crotoniates du général Astole qui débarquent avec armes et bagages. Les Sybarites veulent fuir, mais leur reine les retient et leur demande d'accueillir l'ennemi à bras ouverts. Les envahisseurs sont assez décontenancés, ce pacifisme « efféminé » les laisse pantois et ils ont beau encourager les Sybarites à les suivre au combat, rien n'y fait. En réalité, c'est le général Astole qui, petit à petit, se laisse séduire par Hersilide et par la douceur de vivre à Sibaris. Il finit par renoncer à ses projets sanglants et par appeler ses hommes à déposer les armes. A la fin, on chante et on danse. Zéphyre (Jean-Philippe Rameau, livret de ...*, vers 1753) Zéphyre, dieu des vents, est amoureux de la nymphe des bois Cloris. Un jour, il profite de l'absence de Diane — déesse de la chasse et maîtresse des nymphes — pour aborder sa bien-aimée et lui avouer sa flamme. Cloris, qui est soumise à de sévères lois de chasteté, est bien embarrassée. Mais Zéphyre insiste et va jusqu'à solliciter l'aide de l'Amour en personne. Alors qu'il est sur le point d'arriver à ses fins, des cors retentissent, annonçant le retour de Diane. C'est la panique générale. Pourtant, loin de faire un scandale, la déesse — qui s'est elle-même trouvée un amant en la personne d'Endymion — apaise tout le monde, donne son consentement et invite chacun à chanter la victoire de l'Amour. Tout à sa joie, Zéphyre élève Cloris au rang de déesse du printemps et la rebaptise « Flore ». A la fin, nymphes et zéphyrs lui rendent hommage et tout le monde danse. * Livret attribué à Louis de Cahusac. |