
Snabba
cash
(L'argent facile)
Réalisateur : Daniél Espinosa
Année : 2010
Acteurs principaux : Joel Kinnaman, Matias
Padin, Dragomir Mrsic, Lisa Henni...
Éditeur : Nordisk Film (import Suède)
Image : très bonne
Son : très bon
Note HD : A
/ B /
AB / C
Suppléments : bandes annonces
Date de sortie : juillet 2010 |
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Points forts : résolution / fréquence
de balayage 1080p/24 ; copie très propre ; belles
couleurs ; définition allant de bonne à
très bonne ; pas de "bruit" disgracieux
dans les scènes en basse lumière ; pas
de postérisation (enfin... presque ; voir
"points faibles") ; c'est stable, pas de "mouvances"
constatées. Le sentiment de HD est relativement
constant, mais souvent perturbé par les mouvements
incessants de la caméra et par certains choix
de photographie (recours fréquent aux effets
de halo). Par ailleurs, il y a énormément
de gros plans, ce qui fausse un peu la perspective (il
est plus facile d'en mettre plein la vue sur ce genre
de plan que sur les plans d'ensemble). Points
faibles : rien de notable... ou peu s'en faut.
Pour pinailler énormément, je signalerai
un peu de postérisation sur l'arrière-plan
à 1h06'32-35 et 1h06'42-43 (vu du canapé,
c'est presque imperceptible). Sinon, le satiné
de certains visages est parfois suspect, mais il n'y
a pas de quoi manger son chapeau. Pour le reste
: image apparemment proposée au format 2.35 (non
mesuré). Côté audio, il n'y a que
la version originale en suédois / espagnol /
serbe / anglais (on parle toutes ces langues dans le
film). Il y a des sous-titres suédois et norvégiens.
Pas d'anglais, pas de français. Le texte est
positionné au-dessus de la bande noire, mais
la police de sous-titrage est suffisamment petite pour
que cela ne soit pas une gêne. Subtitles :
swedish, norwegian, none. (juillet 2010)
Le pour et le contre
: De nos jours, en Suède, Johan Westlund —
alias JW — est un garçon de la classe moyenne
qui mène plusieurs vies de front : étudiant
dans une école de commerce, il passe une partie
de son temps libre à frayer avec la jeunesse
huppée de Stockholm et s'acoquine de temps en
temps avec des gens beaucoup moins fréquentables
pour gagner l'argent qui lui permet de jouer au fils
de bonne famille. Un jour, alors qu'on lui a demandé
de faire le taxi pour Jorge Salinas — un immigré
latino-américain récemment évadé
de prison —, il franchit la limite à ne
pas dépasser et finit par basculer dans le monde
du crime organisé...
Ce qui précède est une façon parmi
d'autres de présenter le film. On pourrait tout
aussi bien voir les choses du côté de Jorge
Salinas ou du côté du gangster serbe —
Mrado — qui lui court après. Mais le fait
est que JW est bien le fil conducteur de l'histoire...
Une histoire d'Icare suédois se brûlant
les ailes pour avoir trop voulu s'approcher du soleil.
Une histoire jetant aussi "un" regard sur
ce que devient la Suède à l'ère
de la mondialisation : développement des flux
migratoires — dans ce film, la plupart des personnages
sont latinos, serbes, arabes... on entend aussi parler
d'Albanais —, implantation de groupes mafieux,
trafics en tout genre, blanchiment d'argent, guerre
des gangs, toutes choses vraiment très éloignées
de l'univers aseptisé de Carl Larsson, d'Abba,
de Björn Borg ou d'IKEA, toutes choses que l'on
voit peu dans les films suédois contemporains*,
toutes choses — enfin — qui ne plairont
pas à tous les publics (par sa façon de
mettre le doigt sur certaines réalités,
le film prête énormément le flanc
aux accusations de xénophobie)... Par certains
aspects — les histoires suivies en parallèle,
la préparation du "coup", les ambiances
gris-bleu —, "Snabba Cash" fait un peu
penser au "Heat" de Michael Mann (1995), mais
de très très loin. Le récit n'évite
pas les clichés (si les méchants sont
si méchants, c'est qu'on les a battus quand ils
étaient enfants), la caméra à l'épaule
fiche souvent le mal de mer et certains flashforward
sont assez déconcertants. Côté comédiens,
Joel Kinnaman nous re-sert une partition déjà
jouée auparavant (voir par exemple "I skuggan
av värmen" en 2009) et se fait un peu voler
la vedette par Matias
Padin et Dragomir Mrsic.
Enfin, les scènes avec la petite Lea Stojanov
— qui interprète Lovisa, la fille de Mrado
— sont assez crapuleuses. Il n'empêche,
l'ensemble tient plutôt bien la route et se suit
sans déplaisir. On raconte même que les
messieurs d'Hollywood — avec leur manie exaspérante
du recyclage à but très lucratif —
penseraient à en faire un remake. En bref : pas
si mal, mais fera grincer des dents.
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signe des temps, le thème des crispations dans
la société suédoise face à
ces changements est également évoqués
dans le film "För kärleken" (par le
réalisateur d'origine ougandaise Othman Karim,
2010), avec Tuva Novotny, Peter Gardiner et Danny Glover. |
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Disque
visionné un écran LCD Sony Bravia full HD
de 102 cm de diagonale avec une Playstation 3. Distance
de recul : 2,70 mètres. |
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