Points
forts : copie très propre ; belles couleurs
; très bonne définition globale ; pas de
postérisation ; pas de "bruit" disgracieux
dans les scènes en basse lumière ; c'est
stable, pas de "mouvances" constatées.
Le sentiment de HD est relativement constant. Les plans
rapprochés sont le plus souvent favorisés,
mais les quelques plans d'ensemble sur la campagne du
Värmland ou — surtout — sur Stockholm
sont aussi très bien. Points faibles
: rien de notable... on dira simplement que la définition
est un peu en retrait sur les plans moins bien éclairés.
Pour le reste : image apparemment proposée
au format 2.35 (non mesuré). Côté
audio, il n'y a que la version originale en suédois.
Il y a des sous-titres suédois, norvégiens,
danois, finnois et anglais. Pas de français. Police
de sous-titrage idéalement discrète (les
Scandinaves — qui ont une bonne expérience
du sous-titrage — ont compris depuis longtemps que
la nuisance visuelle devait être minimale ; les
gros éditeurs français et américains
feraient bien d'en prendre de la graine). Incidemment,
le disque met un "bon" moment à se charger
(même sur une PS3 "à jour"). C'est
peut-être dû à la présence d'une
piste audiovision à destination des personnes mal
voyantes. Subtitles : swedish, norwegian,
danish, finnish, english, none. (février 2010)
Le pour et le contre
: De nos jours, dans un coin paumé du Värmland,
Robin Johansson mène une vie au ralenti de jeune
homme de 29 ans habitant toujours chez ses parents. En
semaine, il travaille sans conviction dans l'usine de
sulfate locale qui empuantit l'atmosphère, et,
le reste du temps, il tourne en rond dans un patelin quasi
désert, pousse fréquemment jusqu'à
la forêt toute proche et se divertit en prenant
des photos, des tas de photos qu'il va ensuite imprimer
dans le sous-sol qui lui sert de chambre... Alors que
rien ne semblait devoir troubler cette existence morne,
voilà qu'une occasion inespérée d'échapper
à la routine finit par lui tomber du ciel. Il fait
aussitôt son baluchon, emprunte la voiture paternelle
et part pour Stockholm où — il en est sûr
— une carrière de photographe l'attend...
Depuis 1992, Ulf Malmros (né en 1965) a réalisé
six longs métrages et a su se faire une jolie réputation
de réalisateur de comédies plus ou moins
"déjantées" (notamment depuis
"Smala Sussie" en 2003). Avec ce "Bröllopsfotografen",
tout nouveau, tout frais, on retrouve une bonne partie
des ingrédients qui ont fait son succès.
Il y a d'abord la petite troupe de comédiens dont
il a fini par s'entourer — Björn Starrin, Tuva
Novotny et Kjell Bergqvist en tête —, puis
le style, la façon de filmer. Enfin, on reconnaît
ici et là des lieux de tournage qu'il a déjà
exploités (en particulier dans "Tjenare Kungen").
Côté scénario, on est encore en terrain
connu, car il y a une certaine parenté entre les
aventures de Robin Johansson et celles vécues —
au féminin — par le personnage d'Abra dans
"Tjenare Kungen" (2005). De fait, on est de
nouveau confronté à un personnage quittant
sa campagne pour aller réaliser son rêve
dans la grande ville, un personnage ne reculant devant
aucune compromission, aucun mensonge pour parvenir à
ses fins ; une sorte de Rastignac en somme. Mais un Rastignac
"soft", car s'il taille sa route en marchant
droit, en faisant fi des obstacles, c'est avec une certaine
candeur, et c'est toujours au détriment de gens
vraiment mesquins, eux... Côté comédie,
c'est assez réussi, même s'il faut avoir
une certaine familiarité avec l'univers du réalisateur
pour en goûter toutes les saveurs (il est particulièrement
amusant, par exemple, de retrouver dans le couple de jeunes
mariés ceux qui furent — neuf ans plus tôt
— les deux enfants héros du film "Den
bästa sommaren"). On sera plus réservé
sur la partie "lutte des classes" du scénario
où le trait se fait plus épais et où
l'on donne plus facilement dans le cliché... Björn
Starrin — l'apprenti cinéaste barré
de "Smala Sussie" — rend son personnage
attachant. Tuva Novotny, un peu sous-employée,
rayonne d'un charme discret. Kjell Bergqvist nous sert
un bon numéro de clown blanc. Entre deux plans
séquences "grand angle" filmés
au steadicam, entre deux balades dans un Stockholm inondé
de soleil, on s'amuse aussi à retrouver Johannes
Brost (qui s'est pris un sacré coup de vieux depuis
— disons — "Black Jack"), la jeune
Johanna Strömberg (impayable Gloria dans "Tjenare
Kungen"), Lotta Telje (l'employée de maison
de retraite de "Smala Sussie"), Johan Andersson
(le bassiste-slappeur de "Tjenare Kungen", le
suicidé raté de "Smala Sussie").
Enfin, Michael Nyqvist — révélé
au public français depuis sa prestation dans "Millenium"
— s'est même fendu d'un caméo. |