Bröllopsfotografen (Le photographe de mariage)

Réalisateur : Ulf Malmros
Année : 2009
Acteurs principaux : Björn Starrin, Tuva Novotny, Kjell Bergqvist, Johannes Brost...
Éditeur : Sandrew Metronome (éd. suédoise)

Image : très bonne
Son : très bon
Note HD : A / B / AB / C

Suppléments : ...

Date de sortie : février 2010
la jaquette
 
Points forts : copie très propre ; belles couleurs ; très bonne définition globale ; pas de postérisation ; pas de "bruit" disgracieux dans les scènes en basse lumière ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. Le sentiment de HD est relativement constant. Les plans rapprochés sont le plus souvent favorisés, mais les quelques plans d'ensemble sur la campagne du Värmland ou — surtout — sur Stockholm sont aussi très bien. Points faibles : rien de notable... on dira simplement que la définition est un peu en retrait sur les plans moins bien éclairés. Pour le reste : image apparemment proposée au format 2.35 (non mesuré). Côté audio, il n'y a que la version originale en suédois. Il y a des sous-titres suédois, norvégiens, danois, finnois et anglais. Pas de français. Police de sous-titrage idéalement discrète (les Scandinaves — qui ont une bonne expérience du sous-titrage — ont compris depuis longtemps que la nuisance visuelle devait être minimale ; les gros éditeurs français et américains feraient bien d'en prendre de la graine). Incidemment, le disque met un "bon" moment à se charger (même sur une PS3 "à jour"). C'est peut-être dû à la présence d'une piste audiovision à destination des personnes mal voyantes. Subtitles : swedish, norwegian, danish, finnish, english, none. (février 2010)

Le pour et le contre : De nos jours, dans un coin paumé du Värmland, Robin Johansson mène une vie au ralenti de jeune homme de 29 ans habitant toujours chez ses parents. En semaine, il travaille sans conviction dans l'usine de sulfate locale qui empuantit l'atmosphère, et, le reste du temps, il tourne en rond dans un patelin quasi désert, pousse fréquemment jusqu'à la forêt toute proche et se divertit en prenant des photos, des tas de photos qu'il va ensuite imprimer dans le sous-sol qui lui sert de chambre... Alors que rien ne semblait devoir troubler cette existence morne, voilà qu'une occasion inespérée d'échapper à la routine finit par lui tomber du ciel. Il fait aussitôt son baluchon, emprunte la voiture paternelle et part pour Stockholm où — il en est sûr — une carrière de photographe l'attend...

Depuis 1992, Ulf Malmros (né en 1965) a réalisé six longs métrages et a su se faire une jolie réputation de réalisateur de comédies plus ou moins "déjantées" (notamment depuis "Smala Sussie" en 2003). Avec ce "Bröllopsfotografen", tout nouveau, tout frais, on retrouve une bonne partie des ingrédients qui ont fait son succès. Il y a d'abord la petite troupe de comédiens dont il a fini par s'entourer — Björn Starrin, Tuva Novotny et Kjell Bergqvist en tête —, puis le style, la façon de filmer. Enfin, on reconnaît ici et là des lieux de tournage qu'il a déjà exploités (en particulier dans "Tjenare Kungen"). Côté scénario, on est encore en terrain connu, car il y a une certaine parenté entre les aventures de Robin Johansson et celles vécues — au féminin — par le personnage d'Abra dans "Tjenare Kungen" (2005). De fait, on est de nouveau confronté à un personnage quittant sa campagne pour aller réaliser son rêve dans la grande ville, un personnage ne reculant devant aucune compromission, aucun mensonge pour parvenir à ses fins ; une sorte de Rastignac en somme. Mais un Rastignac "soft", car s'il taille sa route en marchant droit, en faisant fi des obstacles, c'est avec une certaine candeur, et c'est toujours au détriment de gens vraiment mesquins, eux... Côté comédie, c'est assez réussi, même s'il faut avoir une certaine familiarité avec l'univers du réalisateur pour en goûter toutes les saveurs (il est particulièrement amusant, par exemple, de retrouver dans le couple de jeunes mariés ceux qui furent — neuf ans plus tôt — les deux enfants héros du film "Den bästa sommaren"). On sera plus réservé sur la partie "lutte des classes" du scénario où le trait se fait plus épais et où l'on donne plus facilement dans le cliché... Björn Starrin — l'apprenti cinéaste barré de "Smala Sussie" — rend son personnage attachant. Tuva Novotny, un peu sous-employée, rayonne d'un charme discret. Kjell Bergqvist nous sert un bon numéro de clown blanc. Entre deux plans séquences "grand angle" filmés au steadicam, entre deux balades dans un Stockholm inondé de soleil, on s'amuse aussi à retrouver Johannes Brost (qui s'est pris un sacré coup de vieux depuis — disons — "Black Jack"), la jeune Johanna Strömberg (impayable Gloria dans "Tjenare Kungen"), Lotta Telje (l'employée de maison de retraite de "Smala Sussie"), Johan Andersson (le bassiste-slappeur de "Tjenare Kungen", le suicidé raté de "Smala Sussie"). Enfin, Michael Nyqvist — révélé au public français depuis sa prestation dans "Millenium" — s'est même fendu d'un caméo.
Disque visionné un écran LCD Sony Bravia full HD de 102 cm de diagonale avec une Playstation 3. Distance de recul : 2,70 mètres..