Points
forts : résolution / fréquence
de balayage 1080p/24 ; copie très propre ; belles
couleurs (quoique... parfois... il faille aimer les ambiances
cyan) ; définition allant de bonne à très
bonne ; pas de "bruit" disgracieux dans les
scènes en basse lumière ; c'est stable,
pas de "mouvances" constatées. La HD
profite surtout aux plans bien éclairés.
Comme souvent, ce sont surtout les plans rapprochés
qui donnent le meilleur d'eux-mêmes, mais les quelques
plans d'ensemble sur la nature sauvage couverte de neige
s'en sortent aussi très bien. Points faibles
: quand la luminosité devient moyenne, le trait
se fait plus doux. Par ailleurs, on signalera quelques
problèmes de postérisation dans la scène
du placard, chez Lotte et sa grand-mère (23'15-26'02
; voir les parties sombres des parois, les habits de Jomar,
les cheveux de Lotte), et dans la tente d'Ailo (1h00'59-1h05'20,
1h07'12-49). Pour le reste : image apparemment
proposée au format 2.35 (non mesuré). Côté
audio, il n'y a que la version originale en norvégien
(on entend aussi quelques mots de same / lapon). Il y
a des sous-titres norvégiens et anglais. Pas de
français. Police de sous-titrage de petite taille,
mais un peu grasse (cela joue dans la mesure où
le texte est positionné intégralement au-dessus
de la bande noire inférieure). Pour jouer les gros
pinailleurs, on signalera une erreur de traduction du
sous-titrage anglais à 1h07'23 ("50 ans"
au lieu de "60 ans"). Subtitles
: norwegian, english, none. (août 2009)
Le pour et le contre
: De nos jours, dans la région de Trondheim, Jomar
Henriksen — 30 ans — est en dépression
depuis que Linnea l'a quitté pour aller vivre avec
son meilleur ami Lasse. Entre deux visites à la
clinique, entre deux prises de médicaments, il
se laisse aller à vau-l'eau dans le chalet d'un
remonte-pente où il travaille sans la moindre motivation.
Et puis, un jour, il reçoit la visite de Lasse.
Il apprend que ce dernier vient de quitter Linnea et découvre
par la même occasion qu'il est le père d'un
garçon de quatre ans. Quelque temps plus tard,
alors qu'il vient de mettre accidentellement le feu à
son chalet, il décide de plier bagage et d'aller
rejoindre son fils, loin dans le nord...
La suite est un road movie, en motoneige, à travers
d'immenses paysages recouverts d'un manteau blanc. Il
y a les rencontres — Lotte et sa grand-mère,
un vieil homme seul, une espèce de ferrailleur,
un jeune conducteur d'engin forestier, des militaires
en manoeuvre, un vieux Same vivant sous la tente —,
le héros qui n'est plus tout à fait le même
à chaque fois qu'il s'en va, et l'attente de la
destination finale... Le film est plutôt court —
1h15 — et ce n'est pas plus mal. Il faut dire que
le personnage principal n'éveille pas forcément
la sympathie, que les gens qu'il croise ne sont pas tellement
plus folichons (en dehors de Lotte, l'adolescente rigolote
vivant avec sa grand-mère dans une maison isolée),
et que, tout compte fait, on n'est pas mécontent
d'en finir assez vite. Est-ce à dire que le film
est mauvais... ou déplaisant ? Pas du tout.
En fait, pour peu que l'on soit client de l'humour à
froid, du silence et de la solitude, pour peu que l'on
soit sensible à la beauté des paysages subarctiques,
le voyage en vaut la chandelle et l'on passe un assez
bon moment. Incidemment, on signalera que le film a été
élagué d'un certain nombre de scènes
— que l'on peut voir dans la rubrique "suppléments"
— dont une nous présentant brièvement
la mystérieuse Linnea. |