Det som ingen ved (Ce que personne ne sait)

Réalisateur : Søren Kragh-Jacobsen
Année : 2008
Acteurs principaux : Anders W. Berthelsen, Maria Bonnevie, Henning Jensen
Éditeur : Sandrew Metronome (éd. norvégienne)

Image : très bonne
Son : très bon
Note HD : A / B / AB / C

Suppléments : bande annonce

Date de sortie : avril 2009
la jaquette
 
Points forts : copie très propre ; belles couleurs ; très bonne définition globale ; pas de postérisation ; pas de bruit disgracieux dans les scènes en basse lumière (enfin... presque) ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. L'impression de HD est quasi constante, mais il manque ce on-ne-sait-quoi qui empêche de mettre un 10 sur 10. Points faibles : rien, ou peu s'en faut... pour pinailler "à mort" on signalera deux secondes bruitées à 1h12'46-47. Pour le reste : image apparemment proposée au format 2.35 (non mesuré). Côté audio, il n'y a que la version originale en danois et suédois (on parle ces deux langues dans le film). Il y a des sous-titres danois, norvégiens et suédois (ces derniers uniquement pour les dialogues en danois). Pas de français. Pas d'anglais. Police de sous-titrage est petite mais un poil trop "grasse" (par ailleurs, le texte est positionné intégralement au-dessus de la bande noire inférieure, et c'est un peu gênant lorsqu'il y a deux lignes). Subtitles : danish, norwegian, swedish (only on lines in danish), none. (avril 2009)

Le pour et le contre : Un soir de 1988, quelque part au nord de Copenhague, trois jeunes femmes pensent avoir réuni assez de documents pour dénoncer un trafic illégal d'armes chimiques couvert par le gouvernement et se préparent à passer l'action. Seulement, dans la nuit, leur maison brûle... 20 ans plus tard, à Copenhague, Thomas Deleuran — artiste itinérant spécialisé dans les spectacles pour enfants — est convié par sa soeur Charlotte à un rendez-vous mystérieux à Malmö (Suède). Il s'y rend, mais, à peine arrivé sur le sol suédois, il apprend que sa soeur a disparu accidentellement dans le bras de mer qui sépare le Danemark de la Suède. Quand le corps sans vie de la jeune femme finit par être retrouvé, Thomas se met en tête de comprendre ce qui est arrivé. Il fouille dans l'appartement de la morte et découvre tout un ensemble de documents étranges parlant de virus, de guerre biologique...

On a là un thriller exploitant le thème du citoyen lambda aux prises avec la raison d'État ou ceux qui prétendent agir en son nom. Cela permet au réalisateur de soulever un petit débat sur la nature liberticide de la surveillance à outrance : les caméras à tous les coins de rues, dans les parkings, les magasins, les lieux de travail... les communications téléphoniques espionnées, etc. Comme le dit le personnage interprété par Maria Bonnevie : "Tant que cela ne concerne que les immigrés et les dealers, personne ne proteste, mais lorsque cela se retourne contre vous, on ne rit plus !" Le film se laisse suivre, il y a un certain suspense, même si — il faut bien l'avouer — l'on peine à prendre tout cela très au sérieux et à avoir peur. Il faut dire que le héros est un peu trop "lambda", un peu trop "mou" pour que l'adrénaline du spectateur se mette à bouillonner. Là où les Américains parviendraient à nous filer les chocottes,
Søren Kragh-Jacobsen nous sert un mélange plus proche du bol de camomille que du tord-boyaux au kérosène. Et les quelques décès qui émaillent le film ne changent rien à l'affaire ; cela reste soft, avec des méchants à la limite de la complaisance.
Disque visionné un écran LCD Sony Bravia full HD de 102 cm de diagonale avec une Playstation 3. Distance de recul : 2,70 mètres.