Lavault,
le 8-10-1918
Ma chère petit Marinette,
C'est avec un grand plaisir que
j'ai reçue hier de vos nouvelles.
Je vois que vous n'oubliez pas
votre petit fiancé. Quant à nous,
c'est toujours le même train-train,
toujours la grippe espagnole qui
continue à faire des ravages. En
plus, il a fallu que la fièvre
tifoïde vienne si ajouter. Si cela
continue, on et apeu près sûr dit [d'y]
claboter à un moment ou à l'autre.
Et vous, ma bien chère Marie,
sortirez dimanche prochain à 2 heures
ou bien à 3 comme vous le pansiez ?
Enfin, nous serons bientôt à dimanche
et, d'ici là, il faut espérer que
la grippe ne nous attrapera pas.
Je vous quitte pour aujourd'huis
en vous envoyant un million de
bien affectueux baisers. Votre
fiancée [sic] qui pansse toujours bien
à vous. Jean
