Dans
le détail : bit rate moyen très
régulier de 5,18 Mb/sec. Disque visionné
sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un
lecteur de salon Panasonic RV-60. C'est du très
bon boulot. Points forts : copie très
propre ; belles couleurs ; bonne définition ; c'est
stable, pas de "mouvances" constatées.
Pas de soucis côté audio. Points
faibles : rien de notable... Pour le
reste : image proposée au format 1.786
(constaté sur capture). Dans ce film, on parle
français, anglais et algonquin (ici, plus précisément,
il est question d'Indiens Innus), il y a donc —
ici et là — des passages sous-titrés.
Par bonheur, la police choisie est très discrète.
Dans la rubrique "suppléments", vous
trouverez notamment une séquence "coulisses
du tournage" d'environ 43 minutes. Ajoutées
aux 115 minutes de film (1h55), cela fait beaucoup, mais
le transfert n'en souffre pas outre mesure. Sinon, au
rayon des sujets qui fâchent, on regrettera la présence
en début de programme d'une bande annonce promotionnelle
(on ne peut la zapper qu'au moyen du bouton "skip").
Subtitles : french (occasional &
non removable), none. (mars 2006)
Dernière minute : disque re-visionné
en octobre 2009 sur un écran LCD Sony Bravia (102
cm) avec un lecteur haute définition Toshiba HD-XE1...
Sur grand écran lcd, l'image upscalée de
ce transfert est de très bonne tenue. Sur certains
gros plans, la "haute définition" n'est
pas loin !
Le pour et le contre : qu'on se le dise,
cette grosse production québécoise tient
davantage du téléfilm de luxe que de la
"grande et belle" épopée de cinéma.
Certes, côté décors et costumes, le
travail est vraiment soigné. De même, on
a quelques guest stars françaises et britanniques
— Vincent Perez, Irène Jacob, Gérard
Depardieu, Tim Roth, Jason Isaacs — qui font merveille
sous leurs tricornes et dans leurs costumes XVIIIe, mais,
pour le reste... il faut être particulièrement
amateur de productions télévisuelles du
genre "saga de l'été" ou grosse-pâtisserie-indigeste-à-la-TF1
pour y trouver son compte. Dans la première demi-heure,
les minauderies, les dents blanches et les cheveux lavés
au shampooing Timotei des deux comédiennes principales
sont à frémir. Et l'on ne dira rien de l'épouvantable
musique qui souligne chaque effet avec une légèreté
de panzerdivision ou qui dégouline à la
façon d'un sirop d'érable frelaté
! Brrr ! Enfin, l'espace d'un instant, on craint le pire,
on se dit que tous ces efforts de reconstitution historique
ne sont qu'un prétexte pour nous faire la morale,
pour ouvrir bien grand le robinet d'eau tiède et
nous servir à pleines bassines le catéchisme
politiquement correct qui sévit par chez nous depuis
quelques années : le feu ça brûle,
l'eau ça mouille, on est tous frères, marchons
main dans la main... Au secours ! Ne vous attendez
pas non plus à une leçon d'Histoire. Tout
ce qui touche à la conquête de la Nouvelle
France par les troupes du roi d'Angleterre n'est évoqué
qu'en arrière-plan. C'est un peu comme dans le
"Cléopâtre" de Mankiewicz : on
voit beaucoup de gens parler d'une guerre qu'on ne voit
jamais à l'écran ; ou si peu. Bref : cela
se regarde (si l'on arrive à passer le cap de la
première demi-heure), le voyage dans le temps et
dans l'espace n'est pas si mal, mais on est plus près
d'une romance "Harlequin" que de "Lawrence
d'Arabie". |