Points
forts : c'est plutôt très beau,
bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à
la propreté de la copie ; belles couleurs ; très
bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances"
constatées. Pas de soucis côté audio.
Points faibles : rien de très
grave... On a — ici ou là — quelques
pétouilles et petits points blancs (voir la foule
de petites taches à 3'25, les petites saletés
à 28'57-29'06...). Je signalerai aussi quelques
secondes soft sur un visage à 1h48'29-30 et 1h4834-37,
et des fourmillements dans le ciel à 2h26'08-14,
2h26'19-24, 2h26'42-50. Pour le reste
: image proposée au format 1.65 (constaté
sur capture). Côté audio, il n'y a que la
version originale en suédois. Il n'y a malheureusement
pas de sous-titrage, si ce n'est sur quelques répliques
en allemand (donc pas de français, pas d'anglais).
Comme la plupart des comédiens parlent avec l'accent
scanien, un très bon niveau en suédois est
nécessaire pour la bonne compréhension des
dialogues. Subtitles : swedish (occasional),
none. (avril 2006)
Le pour et le contre : En Suède,
dans les années 1900 / 1920, on suit une version
romancée de la vie d'Elsa Andersson, fille de propriétaire
terrien de Scanie qui fut la première femme du
pays à piloter un avion et à sauter en parachute.
Oh la belle ouvrage que voilà ! Nul doute que chez
nous, un film de ce genre aurait droit à l'étiquette
"qualité France" et l'on peut parier
que les esprits forts ne manqueraient pas de railler son
côté "académique" à
la Bille August. Mais pourquoi jouer les bégueules
? On a là du travail léché, ce qu'on
pourrait appeler du "cinéma de papier glacé",
et alors ?... S'il faut faire un reproche à
Jan Troell, c'est plutôt de nous servir un scénario
manquant singulièrement de nerf. De fait, pendant
les 148 minutes que dure l'aventure on balance sans cesse
du rêve à la mélancolie, rien n'est
jamais spectaculaire et les exploits de la jeune aviatrice
sont traîtés comme autant de non-événements
! On en vient presque à se demander si le rêve
de conquête du ciel n'est pas qu'un prétexte
et si les problèmes existentiels de l'héroïne
ne sont pas le vrai sujet du film. Si c'est le cas, on
nage en plein malentendu ! Ceci dit, même s'il aurait
gagné à être un peu ramassé
et un peu plus "nerveux", ce voyage dans la
Suède du début du 20e siècle —
tout en flash-backs comme dans certains Bergman 1ère
période — se déguste comme une nouvelle
de Tchekov ou de Hjalmar Söderberg... Les connaisseurs
retrouveront ici Björn Granath (vu dans "Pelle
le conquérant" et "Les meilleurs intentions"),
Björn Kjellman (vu récemment dans "Musique
populaire de Vittula", mais aussi dans "Les
meilleures intententions") et Stina Ekblad (vue dans
"Infidèle" de Liv Ullmann ou dans "Les
Braqueurs" de Peter Lindmark). |