Points
forts : très bonne impression d'ensemble
pour ce qui touche à la propreté de la copie
; belles couleurs ; bonne définition ; c'est stable,
pas de "mouvances" constatées. Points
faibles : la définition est bonne
mais la profondeur de champ est souvent restreinte et
il arrive qu'il y ait des décrochages intempestifs
comme à 22'00-03, 22'23-26, 28'27-44. Pour
le reste : image réellement proposée
au format 1.66 (constaté sur capture). Côté
audio, il n'y a que la version originale en suédois,
mais l'éditeur a pensé à inclure
une piste de sous-titres anglais pour les curieux non
scandinaves qui voudraient tenter l'aventure. Il y a également
des sous-titres suédois, norvégiens, danois
et finnois. Pas de sous-titres français. Police
de sous-titrage 16/9e raisonnablement discrète.
Ce film a également connu une édition collector
2 DVD. Subtitles : swedish, norwegian,
danish, finnish, english, none. (décembre 2005)
Le pour et le contre : Une nuit, dans
un hôpital de Stockholm, le commissaire Stig Nyman
est découpé en petits morceaux avec une
baillonnette. Quelques heures plus tard, le commissaire
Martin Beck et son collègue Einar Rönns se
mettent à fouiller dans le passé du défunt
pour tenter de retrouver la trace du criminel...
Ce film — qui a bonne renommée en Suède
— est l'adaptation d'un roman noir des célèbres
Sjöwall & Wahlöö. On a pu le voir sur
Arte en avril 1999. A l'époque, il m'avait laissé
une impression mitigée et ce deuxième visionnage
l'a clairement fait remonter dans mon estime. Alors, bien
entendu, on ne suit pas les aventures d'un lieutenant
Bullitt à travers les rues de San Francisco, mais,
pour peu qu'on ait une certaine tolérance à
la lenteur, on se laissera prendre par la main jusqu'au
bout. Du reste, le mot "lenteur" est un peu
exagéré. Le film comporte en réalité
deux parties : une première assez comateuse (la
découverte de l'assassinat, le début de
l'enquête par des policiers mal réveillés
ou sur le point d'aller se coucher) et une seconde plus
fournie en action et en rebondissements (où Martin
Beck s'efface presque complètement au profit de
collègues plus jeunes interprétés
par Sven Wollter et Thomas Hellberg). D'un point de vue
"ethno-touristique", les non-scandinaves sont
à la fête : le film nous ouvre une fenêtre
sur le Stockholm du milieu des années 70. Côté
intimité des personnages, on a droit à quelques
petits moments de vie quotidenne. Le réalisateur
va jusqu'à nous montrer un officier de police se
baladant chez lui les bijoux de famille à l'air
après avoir nettoyé les fesses tout embrenées
de son gamin en bas âge (le caca filmé plein
cadre, du jamais vu par chez nous ; dans le même
registre s'entend)... Enfin, il y a, en filigrane, tout
l'arrière-plan de contestation sociale qui baignait
ces années-là, la remise en question d'un
état s'immiscant de plus en plus dans la vie des
gens (de fait, quand ce film est sorti, les électeurs
suédois avaient décidé de mettre
fin à 44 ans d'hégémonie sociale-démocrate
au profit des libéraux). |