Le pour
et le contre : Hannah, jeune suédoise
de 17 ans trois quarts, vit seule dans son joli petit
appartement de Malmö. Elle a l'esprit poète,
se pose de douces questions existentielles (comment trouver
une façon différente d'être jeune
?), sèche les cours de temps à autre et
s'amuse à semer ses vers un peu partout. Un jour,
dans un café, un homme de 40 ans l'aborde en lui
citant du Shakespeare : "Le monde est une scène
de théâtre, les hommes et les femmes y sont
des acteurs, ils entrent, ils sortent..." Et voilà
une relation qui commence. Elle est bientôt suivie
d'une autre avec un jeune réfugié de Bosnie,
puis d'une autre avec un skinhead aux idées larges.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si
de mystérieux coups de téléphone
anonymes ne venaient pas simultanément semer le
trouble...
On l'aura compris, on tient là un film de "djeunz"
! L'héroïne, parfaitement à l'aise
dans ses baskets, sans le moindre soucis matériel,
croque la vie à pleines dents. Elle va, elle vient,
elle parle aux miroirs, aux canards... En soi, le spectacle
n'est pas vraiment déplaisant mais il ne peut suffire
à maintenir longtemps l'attention du spectateur.
C'est donc le mystère des coups de fil anonymes
qui vient mettre un peu de sel dans tout ça. Si
l'on comprend assez vite qui en est l'auteur, on ne découvre
qu'à la fin ce qui se cache derrière tout
ça. Et à ce moment-là : t-t-tsaaan,
gros coup de théâtre ! (ce qui, du reste,
est bien embêtant pour les revisionnages) On n'en
dira donc pas plus ! Incidemment, ce film est une occasion
amusante de retrouver Tove Edfeldt — vue à
13 ans dans "Sanning eller konsekvens" puis
à 16 ans dans le feuilleton "Barnen på
Luna" — avec quelques centimètres et
— aussi — quelques kilos en plus. |