Points
forts : assez bonne impression d'ensemble pour
ce qui touche à la propreté de la copie
(voir aussi "points faibles") ; bonne définition
(petit problème de profondeur de champ, sans doute
d'origine, à 1h27'27-42). Points faibles
: côté "outrages du temps", les
points blancs et autres impuretés se rappellent
régulièrement à notre bon souvenir
(passages sales à 9'25-32, 27'45-53, 1h07'30-40
; un beau scratch à 1h41'33-34 ; 10 poinçons).
Il y a quelques secondes datées à 1h40'07-22.
Je signalerai aussi quelques petites pulsations de l'image
au chapitre 3 (à partir de 7'45). Sinon, ce qui
fâche le plus sur ce transfert, c'est que le noir
& blanc soit en réalité un noir &
bleu clair (à titre d'information, sachez que les
deux autres films noir & blanc du digipack présentent
— à des degrés divers — le même
genre de problème). Même s'il suffit de couper
les couleurs sur le téléviseur pour enlever
cette petite dominante, ce genre de chose n'est pas acceptable.
Enfin, la piste mono est parfaitement audible mais manque
un peu de pêche. Il lui arrive aussi de craqueter
comme un vieux 33 tours. Pour le reste
: image proposée au format 1.28 (constaté
sur capture). Petit gel d'image lors du changement de
couche (58'51). Côté audio, il n'y a que
la version originale en suédois. Comme il n'y a
malheureusement aucune piste de sous-titrage, il vous
faudra une certaine maîtrise de la langue de Strindberg
pour pouvoir profiter du spectacle. Ce film a été
vendu à l'unité et dans un digipack collector
regroupant les cinq films de la série Hillman.
C'est la version "digipack" qui est testée
ici. Subtitles : none. (novembre 2005)
Le pour et le contre
: Un soir, Eva von Schöffer (Gio Petré) se
noie volontairement dans un marais. On comprend peu après
les raisons de ce suicide : désespérée
par les dispositions testamentaires de son beau-père
récemment décédé, elle n'a
pas supporté l'idée de devoir tout abandonner
à sa marâtre Helen (Anita Björk) et
à sa fille Agneta (Elisabeth Odén)... Mais
voilà que l'on se met bientôt à trembler
dans la petite ville : on entend des plaintes déchirantes
dans la nuit, on croit apercevoir une dame blanche, il
se produit au château une succession d'événements
étranges... Au bout de 49 minutes, le capitaine
John Hillman arrive avec armes et bagages et, secondé
par son compère Freddy Sjöström, il entame
une nouvelle enquête.
Comme il est d'usage dans la série des Hillman,
ce drame mâtiné de fantastique alterne les
moments de tension ou de mystère avec des séquences
plus légères à l'humour "bon
enfant" (ces dernières étant confiées
à Nils Hallberg). Du reste, à une ou deux
exceptions près, le film n'est jamais vraiment
angoissant (mais le temps a fait son ouvrage). Enfin,
il est clair qu'une fois le mystère éventé,
on est bien embêté : on se dit qu'il faudra
laisser passer un moment avant de penser à un revisionnage...
Cela étant dit, les connaisseurs, auront plaisir
à retrouver Anita Björk (dix ans après
'L'attente de femmes" ; elle est ici coiffée
à la diable et pas vraiment à son avantage),
Sif Ruud (qui tourna neuf fois pour Bergman), et les sympathiques
Margit Carlqvist (Vers la joie, Sourire d'une nuit d'été),
Elisabeth Odén (qui aura un petit rôle dans
"La voiture jaune") et Elisabet Falk. |