Points
forts : assez bonne impression d'ensemble pour
ce qui touche à la propreté de la copie
(voir aussi "points faibles") ; noir & blanc
satisfaisant ; bonne définition ; c'est stable,
pas de "mouvances" constatées (s'il y
en a, elles sont "infimes"). Sur grand écran
LCD, l'image upscalée de ce transfert est d'assez
bonne tenue. Points faibles : un carton
d'introduction (pas très frais) a beau annoncer
une restauration, la copie présente quand même
un certain nombre d'altérations dues à l'épreuve
du temps. On a des pétouilles, des accrocs de tailles
diverses, des marques passant "en flash", quelques
poinçons, mais, si l'on sait faire la part des
choses, ça n'agresse jamais le regard... Côté
audio, c'est audible, mais la piste ne ment pas sur son
âge. Pour le reste : image proposée
au format 1.299 (constaté sur capture). Passage
de couche à 1h27'51 (? à ce moment-là,
on a une petite coupure du son). Côté audio,
il n'y a que la version originale en suédois (sur
une piste en 2.0). Il n'y a malheureusement pas la moindre
piste de sous-titres (ce DVD s'adresse donc à un
public très "restreint"). Enfin la rubrique
suppléments est assez copieuse ; trop sans doute
(près d'une heure et demie de "matériel").
Subtitles : none. (août 2013)
Le pour et le contre : en 1941, en Suède,
le sous-lieutenant Gunnar Bråde (Hasse Ekman) rejoint
la première escadrille de bombardiers en piqué
après une période de convalescence consécutive
à un accident. Là, il retrouve son vieux
camarade Bertil Johansson et passe de longs mois à
s'entraîner en compagnie du capitaine Krister Hansson
— qui a des problèmes de couple — et
du lieutenant Rutger Sperling — qui a des problèmes
de vue —, sous le regard paternaliste du colonel
Ståhlberg...
A la lecture des lignes qui précèdent, difficile
de ne pas penser "Mm... quelle histoire alléchante
!" Mais on ne peut pas aborder ce film sans le replacer
dans son contexte de guerre. Au début du tournage,
l'armée allemande — qui venait de s'emparer
de la Yougoslavie et de la Grèce — commençait
son invasion de la Crète. La Norvège et
le Danemark étaient occupés, la Finlande
devait se préparer à l'offensive d'été
contre l'Union Soviétique, et, au milieu de tout
ça, la Suède était le seul îlot
de paix. Le climat dans le pays était plutôt
à l'inquiétude et "Första divisionen"
apparaît comme une expression de l'angoisse collective.
S'il ne se présente pas comme un pur film de propagande
— ici, Hasse Ekman ne va pas bombarder l'ennemi
en chantant joyeusement "Wir sind die schwarzen Husaren
der Luft" comme Carl Raddatz et ses amis pilotes
dans le "Stukas" de Karl Ritter —, il
fait partie des "beredskapsfilmer", ces films
de "vigilance patriotique" que les studios suédois
tournaient depuis 1939 pour entretenir l'esprit de défense.
On y voit des avions, beaucoup d'avions (sur 88 minutes
de film, environ 22 minutes sont consacrées à
l'entretien, à l'envol et aux bombardements en
piqué des Northrop 8A-1 rebaptisés B-5),
de jeunes militaires motivés, soudés par
la camaraderie, s'entraînant sans relâche
pour défendre la patrie. On y voit aussi des jeunes
femmes et des mères prêtes à accepter
les conséquences de cet engagement. Bref : "Dormez
en paix, braves gens, l'armée veille"... En
soi, le spectacle n'est pas honteux, il se laisse regarder,
mais il passionnera surtout les amateurs d'aviation militaire
"ancienne". |