Points
forts : assez bonne impression d'ensemble pour
ce qui touche à la propreté de la copie
(étant entendu que "assez bonne" ne veut
pas dire "bonne") ; noir & blanc satisfaisant
; bonne définition globale ; c'est stable, pas
de "mouvances" constatées (s'il y en
a, elles sont "infimes"). Sur grand écran
LCD, l'image upscalée de ce transfert est d'assez
bonne tenue. Points faibles : on trouve
sur ce DVD une image comme on en voit beaucoup actuellement
dans les collections "à la demande",
"trésor" et autres "pépites".
La copie présente une belle quantité d'altérations,
de pétouilles, d'accrocs de tailles diverses, de
marques passant "en flash", quelques poinçons.
On a aussi quelques fins de bobines plus ou moins fatiguées
(toutes les dix minutes environ) et une piste audio qui
craque et souffle allègrement. Cela dit, ça
n'est jamais "scandaleux", et, si l'on n'est
pas trop intransigeant, si l'on privilégie le plaisir
de découvrir le film, on peut en prendre son parti.
Pour le reste : image proposée
au format 1.29 (constaté sur capture). Passage
de couche à 1h19'21 (avec un beau gel d'image).
Côté audio, il n'y a que la version originale
en suédois (sur une piste en 2.0). Il n'y a malheureusement
pas la moindre piste de sous-titres (ce DVD s'adresse
donc à un public très "restreint").
Enfin, dans la rubrique "suppléments"
on trouve notamment "Ett yrke för män /
Un boulot d'hommes", un petit film de propagande
de 1944 (18 minutes). Subtitles :
none. (août 2013)
Le pour et le contre : à Stockholm,
à la fin de l'année 1942, Inga Dahl —
comédienne sans emploi — est prise d'un malaise
dans la rue après avoir été éconduite
par le metteur en scène Leo Waller, son ancien
amant. Quelques jours plus tard, un médecin lui
apprend qu'elle a le coeur fatigué et lui recommande
le plus grand repos. Elle décide alors de quitter
la capitale pour retourner à Viköping, sa
ville d'origine. Chemin faisant, lors d'une correspondance
entre deux trains, elle a la surprise de tomber sur Joakim
Lundell, jeune homme qu'elle avait aimé avant Leo
Waller, et qu'elle n'avait pas revu depuis six ans. Ils
s'installent à une table du café de la gare
et se mettent à évoquer le bon vieux temps...
Disons-le sans ambages, on a là — 23 mois
avant le "Brief encounter / Brève rencontre"
de David Lean (1945) — une gentille histoire sentimentale
que ne renieraient pas les éditions Harlequin (un
critique suédois de l'époque alla jusqu'à
parler de transposition à l'écran de "roman
pour boniches"). Cela dit, si l'on fait abstraction
de la psychologie assez improbable des personnages —
dans ce film, le maître-mot est "équanimité",
tout se passe dans la douceur, sur fond de valse mélancolique
— l'ensemble remplit parfaitement sa mission. Le
directeur de la photographie a travaillé ses éclairages,
le personnage incarné par Sonja Wigert —
étonnante synthèse de Vivien Leigh (les
yeux) et de Paulette Goddard (le sourire) — arrive
à nous toucher, à nous émouvoir même,
et il y a dans les dernières minutes un tout petit
suspense qui ne gâte rien. |