Points
forts : pour peu que l'on ne soit pas trop
intransigeant, c'est tout à fait regardable. Assez
bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à
la propreté de la copie ; noir & blanc satisfaisant
dans les 45 dernières minutes ; définition
convenable ; très bonne stabilité globale.
Pas de réels soucis côté audio.
Points faibles : ce qui déçoit
le plus ici, c'est le côté caverneux de l'image
dans les 50 premières minutes. Comme le dit si
bien le personnage interprété par Line Noro,
"On n'y voit rien" (47'27), et il faut prendre
son mal en patience avant de passer de l'ombre à
la lumière. D'aucuns objecteront que les 38 premières
minutes de film se déroulent pendant la nuit et
que le réalisateur a sûrement voulu créer
un climat, mais l'argument convainc difficilement. Ce
côté "bouché" de l'image
est typique des copies non restaurées. A titre
de comparaison, on a le même écart de luminosité
entre la bande annonce brute de décoffrage de "Quai
des Orfèvres" (1947) et le beau transfert
effectué pour l'édition DVD de novembre
2001. De même, les scènes nocturnes de "Les
Disparus de Saint-Agil" — film de 1938 —
sont loin d'être aussi "enténébrées".
Sinon, côté "outrages du temps",
on a le cortège habituel des pétouilles,
des petits points blancs, des griffures, des fines lignes
verticales et des poinçons (j'en ai compté
14). Il y a aussi quelques marques ou accrocs plus importants
qui passent "en flash" à 12'15, 12'42,
20'16, 1h02'56, 1h05'39, 1h05'51, 1h07'56, 1h25'01 et
1h30'26. Comme souvent sur les films de cette époque,
il arrive à la définition de tirer la langue.
Enfin, pour ce qui touche à l'encodage, je signalerai
de légères "mouvances" à
1h00'26-35 (voir l'ombre par rapport à la zone
éclairée).
Pour le reste : image proposée
au format 1.331 (constaté sur capture). Côté
audio, on a la piste mono d'origine. Chose étonnante,
le disque propose un vrai chapitrage et un semblant de
"suppléments" (trois filmographies et
deux extraits de films avec Robert Le Vigan). Enfin, il
n'y a pas de sous-titres. Subtitles :
none. (décembre 2011) |