Points
forts : si l'on accepte le principe de cette
collection (voir "points faibles"), l'ensemble
se laisse parfaitement regarder. Le noir & blanc est
satisfaisant ; la définition est très convenable
; c'est stable, pas de "mouvances" constatées.
Bien que très datée, la piste audio est
tout à fait compréhensible.
Points faibles : on est ici en présence
d'un titre de la collection "Gaumont à la
demande", ce qui signifie que le master a été
réalisé avec un matériel "brut
de décoffrage", sans restauration de l'image
et du son. S'il est toujours possible de tomber sur une
copie plus ou moins épargnée par le poids
des ans, il vaut mieux aborder ce type de DVD en laissant
de côté ses exigences d'enfant gâté...
Avec ce transfert, on comprend dès le générique
— constellé de points blancs — qu'il
n'y aura pas de miracle. Côté "outrages
du temps", donc, on retrouve le cortège habituel
des pétouilles, des scories de tailles diverses,
des griffures, des collures (10'28, 20'27, 31'55, 41'15,
51'13, 1h01'47, 1h11'34), des gros poinçons (apparaissant
par trois, de façon presque subliminale... à
4'03, 14'34, 23'59, 34'59, 55'47, 1h04'52). On a aussi
deux trois petites averses de points blancs (comme à
4'27-30 et 8'28-30) et quelques fortes secousses verticales
du télécinéma (3'17-21, 19'34-37,
29'02-08). Surtout, la piste audio ne ment pas sur son
âge. Les dialogues sont parfaitement intelligibles,
mais le son craquète comme sur un vieux 78 tours
et une bonne partie du film est agrémentée
d'un bruit de fond évoquant tantôt le ronron
du projecteur, tantôt une vague tension électrique.
Les aficionados du 5.1, du DTS et autres frivolités
audio peuvent numéroter leurs abattis ou fuir,
loin, très loin. Quoi qu'il en soit, dans la mesure
où l'éditeur annonce clairement la couleur,
on serait malvenu de dire qu'il y a tromperie sur la marchandise.
Pour le reste : image proposée
au format 1.316 (constaté sur capture). Gel d'image
au changement de couche (47'53). Côté audio,
on a la piste mono d'origine. Il s'agit bien sûr
d'une édition minimaliste, avec le film, une page
d'accueil, neuf chapitres accessibles "à l'aveugle"
via la touche "skip" de la télécommande
et... c'est tout. La jaquette, bardée de logos,
est d'un goût contestable. Enfin, il y a des sous-titres
pour personnes sourdes ou malentendantes (police discrète,
mais texte multicolore se baladant un peu partout). Subtitles :
french for the hearing impaired, none. (juillet 2011) |