Points
forts : c'est regardable ; couleurs plus ou moins
satisfaisantes ; bonne définition globale ; c'est
stable, pas de "mouvances" constatées.
Sur grand écran LCD, l'image upscalée de
ce transfert est d'assez bonne tenue. Pas de réels
soucis côté audio. Points faibles
: côté "outrages du temps", on
a une bonne quantité de pétouilles, de scories
de tailles diverses, de marques, de petites griffures,
surtout sur les fins de bobines. Il y a aussi 6 poinçons.
Les couleurs — en Eastmancolor d'origine ou en Ferrania
color ? — sont de qualité variable et il
flotte un petit voile jaunâtre sur quelques passages.
Enfin, la piste audio souffle et craquette allègrement.
Pour le reste : image proposée
au format 1.287 (constaté sur capture). Il manque
environ 3,23% d'informations. Côté audio,
il n'y a que la version originale en suédois (en
mono d'origine). Enfin, il n'y a pas le moindre sous-titrage.
Subtitles : none. (juin 2010)
Le pour et le contre : En Suède,
en 1954, on assiste à l'entraînement d'une
escadrille de chasse et l'on voit comment les activités
militaires influent sur la vie privée des pilotes...
Disons-le sans barguigner, d'un point de vue artistique,
tout cela n'a pas grand intérêt. Il s'agit
essentiellement d'un film institutionnel qui ne dit pas
son nom, d'une production toute à la gloire de
l'armée de l'air suédoise — à
replacer dans son contexte de Guerre froide — entrecoupée
de saynètes insipides qui font ce qu'elles peuvent
pour donner un semblant d'épaisseur aux personnages
et nous faire croire qu'il s'agit d'une vraie histoire
de cinéma. "Voyez comme ils sont beaux, comme
ils sont forts, comme ils se tiennent les coudes ; le
ciel leur appartient, dormez en paix, braves gens !"
Cela dit, ne soyons pas trop sévères. Avec
le temps, l'aspect "documentaire de propagande"
est passé au second plan et le film est devenu
une curiosité. Ainsi, pour peu que l'on ne soit
pas résolument allergique à l'univers militaire,
on y voit des choses amusantes, ou pittoresques, à
commencer par les évolutions aériennes des
fameuses "barriques" volantes (SAAB J29). On
y voit aussi quelques figures du cinéma suédois
dans des situations qui font beaucoup penser aux films
américains qui se tournaient à la même
époque. Ici, Hasse Ekman et Ann-Marie Gyllenspetz
sont un peu des William Holden et Grace Kelly suédois
et, même si "Gula divisionen" n'a pas
le souffle d'un "Bridges at Toko-ri" (Mark Robson,
1954), vu de France, en 2010, le charme "rétro"
de leurs aventures invite à l'indulgence. |