Reykjavik-Rotterdam

Réalisateur : Óskar Jónasson
Année : 2008
Acteurs principaux : Baltasar Kormákur, Ingvar Eggert Sigurðsson, Lilja Nótt Þórarinsdóttir...
Éditeur : Sena (édition islandaise)

Format vidéo
: 16/9e
Image : très bonne
Son : très bon
Suppléments : scènes coupées, commentaire, bande annonce, galerie photos
Remarques : édition de 2009 (?) ; bit rate moyen très régulier de 7,61 Mb/sec. Disque visionné sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un lecteur de salon Panasonic RV-60. Points forts : excellente impression d'ensemble pour ce qui touche à la propreté de la copie ; belles couleurs ; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. Points faibles : rien de notable... Pour le reste : image proposée au format 2.348 (constaté sur capture). Petit gel d'image au passage de couche à (48'24). Côté audio, il n'y a que la version originale en islandais et néerlandais (on parle ces deux langues dans le film). Il y a des sous-titres islandais et anglais. Pas de français. Police de sous-titrage 16/9e un peu trop grosse. Dans la rubrique "suppléments", les 13 scènes coupées sont au format 4/3e et sont sous-titrées en anglais. Le commentaire audio, lui, n'est pas du tout sous-titré. Enfin, on peut se procurer ce disque en passant par le site shopicelandic.com (9,5 à 7 euros de frais de port). Subtitles : icelandic, english, none. (mai 2010)
la jaquette
kristófer a plus d'un tour dans son sac
 
Le pour et le contre : De nos jours, en Islande, Kristófer occupe un emploi routinier de veilleur de nuit sur les docks de Reykjavik. Quand le soleil se lève, il rentre chez lui et retrouve sa petite famille — Iris, sa compagne, et ses deux garçons — et les soucis d'argent qui l'empêchent de voir l'avenir avec sérénité. Le tableau n'est pas brillant, mais, à force d'économies et de débrouille, le couple devrait pouvoir s'en sortir. Et puis, un beau matin, c'est la tuile : le propriétaire de leur appartement leur donne un mois pour quitter les lieux. Comment faire pour se tirer de ce mauvais pas ? C'est là qu'intervient Steingrímur, l'ex-compagnon d'Iris. Il propose son aide à Kristófer à charge pour lui d'embarquer sur un porte-conteneurs et d'aller chercher à Rotterdam de l'alcool de contrebande. Kristófer hésite — autrefois, il avait été marin, il s'était déjà livré à la contrebande et avait même fait de la prison pour cela — puis se laisse convaincre. Ce qu'il ignore, c'est que ce voyage de douze jours va l'entraîner beaucoup plus loin que prévu...

On tient là un chouette thriller islandais, court, efficace, avec, excusez du peu, Arnaldur Indriðason ("La cité des jarres", 2006) au scénario. On mentirait si l'on disait que les ingrédients de l'histoire sont totalement inédits, mais l'ensemble est suffisamment bien ficelé pour que l'on se laisse prendre par la main. Baltasar Kormákur — également réalisateur de cinq films — a une réelle prestance dans ses habits de Kristófer. En face de lui, Ingvar Eggert Sigurðsson — qu'on a pu voir dans "Le faucon islandais", "Lumière froide" ou "La cité des Jarres" — promène son physique si particulier avec une assurance de vieux routier. Enfin, Ólafur Darri Ólafsson — l'homme de main, le sale type de service — dégage une violence convaincante. Seule fausse note : le traitement un peu léger de l'attaque du fourgon à Rotterdam. Autant les autres scènes de violence du film sont crédibles, autant ce passage est réalisé avec une relative maladresse et un humour décalé qui tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe. Quoi qu'il en soit, c'est à découvrir. Sachez même que les messieurs-à-gros-cigare d'Hollywood auraient décidé — avec leur manie du recyclage à but très lucratif — d'en faire un remake avec Mark Wahlberg.

Dernière minute : une édition blu-ray française — avec un titre anglais sorti d'on ne sait où — est parue en mai 2012.
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