Points
forts : très bonne impression d'ensemble
pour ce qui touche à la propreté de la copie ;
beau noir & blanc (voir aussi "points faibles")
; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances"
constatées. Pas de soucis notables côté
audio. Points faibles : en dehors de
pétouilles et de marques du temps résiduelles
(voir notamment à 1h30'24-42), il faut signaler
trois passages à l'image moins fraîche (17'22-27'18,
1h18'24-1h19'18, 1h19'21-1h21'34). Si cela passe sans
trop de casse sur un téléviseur à
tube cathodique, il faut bien reconnaître que ce
n'est pas très "joli" sur un grand écran
LCD. Sinon, il arrive à la compression de se faire
remarquer. Pour le reste : image proposée
au format 1.327 (constaté sur capture). Petit gel
à 1h22'24 (passage de couche probablement). Côté
audio, il n'y a que la version originale en allemand.
Par bonheur, il y a des sous-titres anglais. Police non
envahissante. Pas de français hélas ! Incidemment,
si un éditeur français sérieux pouvait
éditer des films de ce patrimoine, eh bien, ce
serait tant mieux. Subtitles : english,
none. (avril 2010)
Le pour et le contre : En Allemagne,
en un temps indéterminé (années 30
ou 40), Hendrik et Willy sont deux bateliers amis et associés
sur la péniche Liselotte. Ils transportent des
marchandises diverses entre Rotterdam et Berlin, mènent
une vie paisible au rythme du petit remorqueur qui traîne
leur barge au milieu d'un long convoi, et rêvent
d'amour en levant les yeux vers les filles qui les regardent
passer du haut des ponts. Mais voilà qu'un soir
ils aperçoivent une jeune femme apparemment sur
le point de se jeter à l'eau. Ni une ni deux, ils
volent à son secours et, bien qu'elle se défende
de vouloir attenter à ses jours, ils l'invitent
à monter à bord. A compter de cet instant,
plus rien ne sera comme avant dans la vie des deux hommes...
Ce film, tourné dans le courant de l'année
1944 (période pendant laquelle les choses allaient
de plus en plus mal en Allemagne), a été
un des derniers à avoir reçu l'imprimatur
de la censure du Troisième Reich (en mars 1945).
C'est une oeuvre étonnante — à aucun
moment on ne sent que le tournage a eu lieu dans un pays
en guerre et seul un gardien de musée amputé
d'un bras nous rappelle un instant qu'il se passe des
choses terribles dans la vraie vie —, joliment filmée
et portée par un trio de comédiens épatants.
Carl Raddatz et Gustav Knuth font penser à des
équivalents allemands de Jean Gabin et Jacques
Dynam. Quant à Hannelore Schroth — vraiment
attendrissante —, elle a parfois des petits airs
de Vivien Leigh. Quelques jolies scènes —
Hendrik expliquant les bruits de la péniche à
Anna ; Anna soignant le pouce d'Hendrik ; le climax "ascensionnel"
de l'histoire suivi d'une belle séquence de champs
/ contre-champs — vous trottent dans la tête
longtemps après avoir éteint le téléviseur.
C'est à découvrir et cela donne vraiment
envie d'explorer ce patrimoine plus avant. |