Hvíti víkingurinn : Embla (Le viking blanc : Embla)

Réalisateur : Hrafn Gunnlaugsson
Année : 1991-2007
Acteurs principaux : Maria Bonnevie, Gotti Sigurdarson, Egill Ólafsson...
Éditeur : I.L.M (édition islandaise)

Format vidéo
: 4/3e
Image : assez bonne
Son : bon
Suppléments : interview, présentation de la trilogie du Corbeau

Généralités : édition de 2008 ; bit rate moyen de 5,38 Mb/sec. Disque visionné sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un lecteur de salon Panasonic RV-60... C'est peu de dire que les films de vikings "made in Iceland" ne se bousculent pas au portillon et les amateurs doivent se lever de bonne heure pour assouvir leur soif de découverte. Ici, pour ce troisième opus de la "trilogie du Corbeau" — amorcée trois ans après "Útlaginn" de Ágúst Guðmundsson — il faut carrément embarquer dans une longue nef et traverser la mer à la rame pour pouvoir s'offrir le DVD. Techniquement parlant, l'ensemble est tout à fait regardable, mais — à l'image du film lui-même — "Peut mieux faire".
la jaquette
maria bonnevie
 
Points forts : très bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à la propreté de la copie (on a des petits points blancs épars, quelques scories résiduelles, rien de très grave) ; couleurs satisfaisantes (voir aussi "points faibles") ; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. Points faibles : la compression ne fait pas toujours dans la dentelle. On note — ici et là — un bruit vidéo plus ou moins prononcé, notamment dans le ciel (voir les fines stries verticales à 1h07'45-1h08'11, 1h18'47-50...). Côté colorimétrie, on a quelques secondes pas terribles à partir de 13'06, 13'53... (mais il faut dire qu'on est sous une tente). Enfin, je signalerai un drôle de balayage vertical à 13'29-32 (pour tout dire, il est probable qu'on soit en présence d'un repiquage de master VHS). Pour le reste : image proposée au format 1.396 (constaté sur capture ; bizarrement, elle est entourée d'un cadre noir important, comme si l'on avait voulu contrebalancer le zoom de l'overscan des téléviseurs). Côté audio, il n'y a que la version originale en islandais. Il y a des sous-titres anglais et... c'est tout ! Pas de français. Police de sous-titrage de taille raisonnable. Jaquette à l'esthétique très contestable. Subtitles : english, none. (juillet 2009)

Le pour et le contre : En Norvège, au 10e siècle, Askur Thorgeirsson et Embla Godbrandsdottir se marient suivant les rites païens. Hélas, au lendemain de la nuit de noces, le couple a la mauvaise surprise de voir débarquer une bande de guerriers dirigés par le roi chrétien Olaf. Le temple d'Odin est mis sens dessus dessous et les deux tourtereaux se voient intimer l'ordre d'embrasser la religion du Christ sous peine de la mort... Refus, bagarre, cela sent très fort le bûcher, mais... comme la jeune Embla est fort gironde, le roi se laisse attendrir. Afin de la ramener à de meilleurs sentiments, il la fait enfermer dans un couvent, et, pour assurer ses arrières, il envoie Askur en Islande avec mission d'y répandre la bonne parole chrétienne. Les deux amants ne pourront se retrouver que lorsque les Islandais seront devenus chrétiens. Seulement voilà, les dés sont pipés, et le roi n'a pas du tout l'intention de rendre Embla à son beau viking...

On préviendra charitablement ceux qui s'attendraient à voir un beau grand film de vikings, qu'on est plus proche ici d'un "film bis" que d'une belle épopée cinématographique. De fait, ce director's cut de "Hvíti víkingurinn" — troisième opus d'une trilogie viking tournée par Hrafn Gunnlaugsson de 1984 à 1991 — est une sorte d' "affreux, sales et méchants" au pays des fjords, un hommage maladroit à Sergio Leone et aux films de samouraïs, le tout enrobé d'une musique épouvantable (un mélange ultra kitsch de trompette années 80 — comme dans l'inspecteur Derrick —, de guitare flamenco, de piano...). En dehors des deux amants, l'ensemble du casting ressemble à un défilé de gueules cassées. Tout le monde est moche, sale (westerns spaghetti), souvent hystérique (films de samouraïs), n'en jetez plus. Par ailleurs, s'il y a une occasion de dénuder la comédienne suéco-norvégienne Maria Bonnevie (18 ans à l'époque, et de jolis appas il est vrai), on n'hésite pas, on fonce ! Côté costumes et bateaux vikings, c'est plus ou moins convaincant. Même chose côté décors (on se demande parfois où les décorateurs sont allés pêcher certaines idées). Mais si certains passages témoignent d'une intention documentaire, d'un soucis de réalisme (voir la scène du mariage notamment), l'ensemble demeure assez maladroit ; certains diraient "cheap". Le scénario a tout de même l'originalité de montrer les choses du point de vue des païens, et s'il vous prend l'envie de voir des chrétiens dépeints comme de grands malades, des fous sectaires... c'est le film qu'il vous faut.
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