Points
forts : très bonne impression d'ensemble
pour ce qui touche à la propreté de la copie
(on a des petits points blancs épars, quelques
scories résiduelles, rien de très grave)
; couleurs satisfaisantes (voir aussi "points faibles")
; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances"
constatées. Points faibles : la
compression ne fait pas toujours dans la dentelle. On
note — ici et là — un bruit vidéo
plus ou moins prononcé, notamment dans le ciel
(voir les fines stries verticales à 1h07'45-1h08'11,
1h18'47-50...). Côté colorimétrie,
on a quelques secondes pas terribles à partir de
13'06, 13'53... (mais il faut dire qu'on est sous une
tente). Enfin, je signalerai un drôle de balayage
vertical à 13'29-32 (pour tout dire, il est probable
qu'on soit en présence d'un repiquage de master
VHS). Pour le reste : image proposée
au format 1.396 (constaté sur capture ; bizarrement,
elle est entourée d'un cadre noir important, comme
si l'on avait voulu contrebalancer le zoom de l'overscan
des téléviseurs). Côté audio,
il n'y a que la version originale en islandais. Il y a
des sous-titres anglais et... c'est tout ! Pas de
français. Police de sous-titrage de taille raisonnable.
Jaquette à l'esthétique très contestable.
Subtitles : english, none. (juillet 2009)
Le pour et le contre : En Norvège,
au 10e siècle, Askur Thorgeirsson et Embla Godbrandsdottir
se marient suivant les rites païens. Hélas,
au lendemain de la nuit de noces, le couple a la mauvaise
surprise de voir débarquer une bande de guerriers
dirigés par le roi chrétien Olaf. Le temple
d'Odin est mis sens dessus dessous et les deux tourtereaux
se voient intimer l'ordre d'embrasser la religion du Christ
sous peine de la mort... Refus, bagarre, cela sent très
fort le bûcher, mais... comme la jeune Embla est
fort gironde, le roi se laisse attendrir. Afin de la ramener
à de meilleurs sentiments, il la fait enfermer
dans un couvent, et, pour assurer ses arrières,
il envoie Askur en Islande avec mission d'y répandre
la bonne parole chrétienne. Les deux amants ne
pourront se retrouver que lorsque les Islandais seront
devenus chrétiens. Seulement voilà, les
dés sont pipés, et le roi n'a pas du tout
l'intention de rendre Embla à son beau viking...
On préviendra charitablement ceux qui s'attendraient
à voir un beau grand film de vikings, qu'on est
plus proche ici d'un "film bis" que d'une belle
épopée cinématographique. De fait,
ce director's cut de "Hvíti víkingurinn"
— troisième opus d'une trilogie viking tournée
par Hrafn Gunnlaugsson de 1984 à 1991 — est
une sorte d' "affreux, sales et méchants"
au pays des fjords, un hommage maladroit à Sergio
Leone et aux films de samouraïs, le tout enrobé
d'une musique épouvantable (un mélange ultra
kitsch de trompette années 80 — comme dans
l'inspecteur Derrick —, de guitare flamenco, de
piano...). En dehors des deux amants, l'ensemble du casting
ressemble à un défilé de gueules
cassées. Tout le monde est moche, sale (westerns
spaghetti), souvent hystérique (films de samouraïs),
n'en jetez plus. Par ailleurs, s'il y a une occasion de
dénuder la comédienne suéco-norvégienne
Maria Bonnevie (18 ans à l'époque, et de
jolis appas il est vrai), on n'hésite pas, on fonce
! Côté costumes et bateaux vikings, c'est
plus ou moins convaincant. Même chose côté
décors (on se demande parfois où les décorateurs
sont allés pêcher certaines idées).
Mais si certains passages témoignent d'une intention
documentaire, d'un soucis de réalisme (voir la
scène du mariage notamment), l'ensemble demeure
assez maladroit ; certains diraient "cheap".
Le scénario a tout de même l'originalité
de montrer les choses du point de vue des païens,
et s'il vous prend l'envie de voir des chrétiens
dépeints comme de grands malades, des fous sectaires...
c'est le film qu'il vous faut. |