Points
forts : très bonne d'ensemble pour ce
qui touche à la propreté de la copie ; noir
& blanc satisfaisant ; bonne définition ; c'est
stable, pas de "mouvances" constatées.
Pas de soucis côté audio. Points
faibles : voilà maintenant un peu plus
de deux ans que l'éditeur Sandrew Metronome en
fait voir de toutes les couleurs à la plupart des
classiques suédois de son catalogue et, à
chaque nouveauté, on tremble en se demandant ce
que ses techniciens auront encore trouvé pour "saloper"
le travail. Ici, on déplorera de nouveau une suraccentuation
des contours plus ou moins prononcée et le recours
au DNR (réducteur de bruit ; à forte dose,
cela aplanit les surfaces en effaçant toute trace
de grain, cela donne aux comédiens des visages
de poupées de cire et cela provoque de la postérisation).
Sinon, je signalerai quelques petits points blancs résiduels
épars (petite averse à 1h07'21-22) et d'étranges
palpitations de parties bien circonscrites de l'image
à 1h10'11-12 (voir la poutre), 1h10'57-1h11'00
(le mur de brique) et 1h12'37-38 (la porte d'acier). Pour
le reste : image proposée au format 1.29
(constaté sur capture). Côté audio,
il n'y a que la version originale en suédois. Il
y a des sous-titres suédois et... c'est tout. Pas
d'anglais. Pas de français. Enfin, avec un lecteur
de salon, il n'y pas d'affichage du minutage et du chapitrage
(c'est assez gênant). Subtitles :
swedish, none. (mars 2010)
Le pour et le contre
: Au début des années 1950, quelque part
en Suède, la jeune Lo s'ennuie dans son patelin
perdu dans la forêt. Lorsqu'elle n'aide pas sa tante
à tenir l'épicerie / droguerie du coin,
elle traîne, guette les arrivées des trains,
espionne le voisinage, et, surtout, s'invente un tas d'aventures
extraordinaires qu'elle tente ensuite de faire gober à
tous ceux qui veulent bien lui prêter une oreille
attentive. Mais voilà qu'un jour, un petit avion
s'écrase dans les parages et qu'on en extrait deux
hommes ayant visiblement fui leur pays. L'occasion d'échapper
un moment à la routine étant trop belle,
Lo ne fait ni une ni deux, elle enfourche son vélo
et file en direction du lieu du crash. Ce qu'elle ignore,
c'est que cette petite virée va l'entraîner
beaucoup plus loin que prévu...
Ce petit film d'une heure et dix-neuf minutes est sympathique
comme tout. C'est un mélange de comédie
britannique des années 50 et de thriller américain
(avec de beaux éclairages de film noir dans la
dernière partie). Marianne Bengtsson — qui
avait 19 ans et qui fit seulement huit films de 1955 à
1959 — nous sert ici une variation au féminin
de l'histoire du garçon qui criait "au loup".
Face à elle, le mystérieux Günther
Hüttmann fait souvent penser aux personnages de tueurs
interprétés par Richard Widmark. On mentirait
si l'on disait que le suspense est insoutenable, mais
l'ensemble est habilement fait et remplit parfaitement
son contrat de série B. On regrettera simplement
que la musique de Gösta Theselius — qui n'est
pas mal du tout — n'ait pas été mise
davantage à contribution. |