Points
forts : noir & blanc correct ; définition
assez satisfaisante ; très bonne stabilité
globale. Pas de soucis côté audio. Points
faibles : les fanatiques du nettoyage au Kärcher
peuvent prendre leurs jambes à leur cou et fuir
! Les autres doivent savoir qu'on a ici une copie présentant
une foule de rayures verticales (on a même une superbe
ligne horizontale à 29'56) et une bonne quantité
de scories de tailles diverses. On a aussi — ici
ou là — quelques ruptures de continuité.
Enfin, côté stabilité, je signalerai
quelques légères "mouvances" à
43'54-59 (la poutre au centre de l'image) et 1h03'32-51
(voir l'intrados de l'arc, à gauche). Quoi qu'il
en soit, si l'on n'est pas trop intransigeant, je répète
que l'ensemble se laisse tout à fait regarder.
Pour le reste : image proposée
au format 1.307 (constaté sur capture). Il s'agit
bien sûr d'une édition minimaliste, avec
une page d'accueil, le film et... c'est tout (il n'y a
pas de chapitrage). La mention "une sélection
René Chateau" apparaît également
pendant 7 secondes sur le carton de fin. Enfin, il n'y
a pas de sous-titres. Subtitles :
none. (février 2010)
Le pour et le contre : Ceux qui croiraient
trouver ici une évocation "sérieuse"
de la vie du célèbre bandit en seront pour
leurs frais. Même chose pour ceux qui s'attendraient
à assister à un beau et grand film de cape
et d'épée dans la veine de ce que le cinéma
de papa a pu produire dans les années 60. Cela
dit, pour peu que l'on fasse preuve d'un soupçon
de curiosité, le film se laisse suivre. Une fois
passé le cap du premier duel — involontairement
comique, il est vrai — il y a suffisamment de rebondissements
pour se laisser prendre par la main et aller jusqu'au
bout des trois heures de spectacle. Bien sûr, José
Noguéro — avec son sourire Émail diamant,
son maquillage digne des temps du cinéma muet,
son jeu théâtral, ses sauts de cabri et son
effroyable tricot à l'épée —
est souvent proche du kitsch d'un Luis Mariano. De même,
le reste de la distribution n'est pas des plus emballants.
Enfin, le côté "film à message"
est un peu agaçant*. Mais on marche tout de même,
et, lorsque le premier film se termine — sur un
joli suspense — on se dit que les spectateurs de
1947 ont dû trépigner d'impatience en attendant
de voir la suite.
* Dans ce film — véritable hymne à
la gloire du bon peuple résistant à l'oppression
—, on nage en plein "résistancialisme".
Mandrin et ses amis font figure de maquisards, Brochant
d'Érigny et sa clique incarnent les miliciens et
autres gestapistes. |