Points
forts
: bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à
la propreté de la copie (l'image ne devient fraîche
qu'à la fin du générique, à
2'28) ; couleurs satisfaisantes (voir aussi "points
faibles") ; bonne définition ; c'est
stable, pas de "mouvances" constatées.
Points faibles : côté "outrages
du temps" résiduels, on a quelques pétouilles,
six défauts de pellicules un peu plus visibles
(deux beaux specimens à 1'16-17 et 47'17) et 10
poinçons. On a aussi quelques secondes moins fraîches
à 4'37-39, 4'49-52, et l'image du générique
de fin est un peu moins belle (à partir de 1h32'59).
Sinon, d'une manière générale, le
master manque d'éclat. Les scènes d'intérieur
font souvent penser à ces tableaux de maîtres
dont le vernis a noirci avec les années. Enfin,
il n'est pas sûr que le format cinéma original
soit respecté. Ici, l'éditeur nous refourgue
peut-être une version démattée du
film. Pour le reste : image proposée
au format 1.297 (constaté sur capture). Côté
audio, il n'y a que la version originale en anglais (en
2.0). Par chance, il y a une piste de sous-titres anglais
(police idéalement discrète). Pas de sous-titres
français. Cette édition est donc réservée
aux cinéphiles qui ont bien travaillé en
Anglais à l'école. Subtitles :
english, none. (juin 2009)
Le pour et le contre : La jeune Jenny
Bunn, originaire du nord de l'Angleterre, vient s'installer
dans la grande banlieue de Londres pour y exercer le métier
d'enseignante. Elle prend une chambre chez un logeur et
ne tarde pas à taper dans l'oeil de Patrick Standish,
enseignant lui aussi, et "professional bachelor"
en diable. Problème : la jeune femme est vierge
et n'entend pas donner sa fleur au premier Don Juan venu...
Ce qui suit est à l'image de ces trois phrases
de présentation : pas très excitant ! Si
l'on se replace dans le contexte de la sortie du film,
on sent bien que le propos était d'émoustiller
les spectateurs en filmant les assauts répétés
d'Oliver Reed sur une Hayley Mills de 23 / 24 ans. Il
y a dans ce film un côté "petite fiancée
du Royaume-Uni aux prises avec les pulsions libidinales
de ses compatriotes mâles plus âgés".
Oh, shocking ! Seulement voilà, en 2009, on regarde
tout cela avec une relative indifférence, pour
ne pas dire un ennui poli. Même le côté
"rétro" de l'aventure — les swinging
sixties ne sont pas si loin — peine à relever
la sauce. Enfin, disons tout net qu'Oliver Reed n'a pas
grand-chose pour lui. Quel affreux bonhomme, quel gorille
! Comment croire un instant que la jeune fille puisse
être sensible à ses avances ? Heureusement,
le dénouement de l'histoire — le dernier
quart d'heure — parvient in extremis à nous
tirer quelques sourires délicieusement goguenards. |