Whistle down the wind (Le vent garde son secret)

Réalisateur : Bryan Forbes
Année : 1961
Acteurs principaux : Hayley Mills, Alan Bates, Bernard Lee, Alan Barne, Diane Holgate
Éditeur : ITV DVD / Carlton Visual Entertainment (éd. Royaume Uni)

Format vidéo : 16/9e
Image : (très) bonne
Son : bon
Suppléments : bande annonce, commentaire audio

Généralités : édition de mai 2004 ; bit rate moyen de 5,72 Mb/sec. Disque visionné sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un lecteur de salon Panasonic RV-60... Ce tout premier long métrage réalisé par Bryan Forbes — qui signa ensuite "La chambre indiscrète", avec Leslie Caron — nous permet de retrouver Hayley Mills (15 ans ici) dans son quatrième rôle de tout premier plan. Faute de disposer d'une édition française, c'est vers ce DVD britannique qu'il faut se tourner pour le découvrir ou le revoir. On y trouve un transfert de belle facture, des sous-titres anglais, c'est toujours ça de pris...
la jaquette
hayley mills
 
Points forts : très bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à la propreté de la copie (à cet égard, les scènes nocturnes s'en sortent bien) ; beau noir & blanc (on a une belle échelle de gris) ; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. Sur un grand écran LCD, l'image upscalée de ce transfert est très bien. Pas de soucis côté audio. Points faibles : côté "outrages du temps" résiduels, on a quelques pétouilles éparses, une poignée de fines lignes verticales, autant dire "rien". Pour le reste : image proposée au format 1.656 (constaté sur capture). Côté audio, il n'y a que la version originale en anglais. S'il n'y a pas de sous-titres français, le disque propose tout de même une piste de sous-titres anglais (police 16.9e moyennement discrète et texte placé un interligne trop haut). Cette édition est donc réservée aux cinéphiles qui ont bien travaillé en Anglais à l'école. Côté "suppléments", il y a — en sus de la bande annonce — un commentaire audio non sous-titré d'Hayley Mills. Subtitles : english, none. (mars 2009)

Le pour et le contre : Quelque part dans le Lancashire, Kathy, Nan et Charles Bostock sauvent trois chatons de la noyade puis vont les cacher dans une grange appartenant à leur père. Le soir venu, après le souper, Kathy sort un moment pour s'assurer que les trois petits protégés vont bien, mais, au bout de quelques secondes, elle s'aperçoit avec stupeur qu'ils ne sont plus seuls : de fait, un homme visiblement mal en point est là, allongé dans la paille. Un court échange a lieu entre eux, et, sur un malentendu, la jeune fille regagne la maison paternelle en étant persuadée que l'inconnu n'est autre que Jésus Christ revenu parmi les hommes...

On tient là un thriller assez original où les choses sont vues par des enfants — des tas d'enfants —, au travers d'un prisme inattendu : le catéchisme. Que ferait Jésus s'Il revenait ? Que feraient les hommes ? Le mettraient-ils de nouveau sur la croix ? Pendant une heure et demie, une simple affaire criminelle se transforme ainsi en histoire merveilleuse truffée de références au Nouveau Testament : l'étable, la paille, le pain, le vin... il est fait également allusion à la parabole du bon Samaritain (celui qui se montre capable de compassion envers un inconnu grièvement blessé — un individu présumé dangereux en l'occurence) et l'on va jusqu'à assister à une répétition du reniement de saint Pierre (cf. la scène de bagarre entre Patto et Jackie)... Par certains questionnements (pourquoi Jésus ne sauve-t-Il pas tout le monde ?), le film touche presque à la métaphysique et ne va pas sans rappeler les interrogations de certains personnages d'Ingmar Bergman. Enfin, on s'amusera de la mise en miroir du bon sens enfantin et de l'embarras des adultes à expliquer des choses auxquelles ils ne croient plus vraiment... Assurément, ce film-là vaut le coup d'oeil. Incidemment, les curieux qui voudraient tenter l'aventure auront le plaisir d'y retrouver Hayley Mills ("Tiger bay / Les yeux du témoins"), avec quelques centimètres en plus, des cheveux plus longs, une légère acné, et une aisance devant la caméra toujours aussi épatante.
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