Le
pour et le contre : Thomas Crimmin (Patrick McGoohan)
pénètre un beau matin dans la prison de
Dublin pour y commencer une carrière de gardien
pénitencier. Il est très motivé,
plein de confiance dans le système judiciaire de
son pays, seulement... ses belles certitudes se voient
bientôt ébranlées par l'annonce de
la prochaine exécution d'un condamné à
mort — le fameux "quare fellow"...
Ce film — qui se veut une dénonciation de
la peine de mort — en rappelle bien d'autres. Dans
le patrimoine français, on se contentera d'évoquer
"Nous sommes tous des assassins" (André
Cayatte, 1952) ou "Deux hommes dans la ville"
(José Giovanni, 1973). Cela dit, ici, les choses
sont vues du côté des "warders",
des "screws", autrement dit : des "matons".
Cette petite différence mise à part, rien
ne manque, tous les passages obligés sont là
: le bizutage du nouveau venu (par ses collègues,
par les détenus), le système D des prisonniers,
la visite médicale, l'inspection, le travail collectif,
les bagarres, la visite du couloir de la mort, la femme
du condamné, la femme de la victime, l'arrivée
du bourreau, les états d'âme des uns et des
autres, l'espoir d'une commutation de peine... Replacé
dans son contexte, on y voit des choses intéressantes
et — même — étonnantes (cf. les
scènes concernant le bourreau)...
Côté anglais, tout ce qui est dialogues entre
détenus est généralement difficile
à suivre (beaucoup d'argot, de langage imagé).
A l'inverse, les scènes parlées entre "honnêtes
gens" sont d'un niveau nettement plus accessible.
Cela dit, cela ne gêne en rien la compréhension
totale de l'histoire. A vous de voir. |