They made me a fugitive (Je suis un fugitif)

Réalisateur : Alberto Cavalcanti
Année : 1947
Acteurs principaux : Trevor Howard, Griffith Jones, Sally Gray...
Éditeur : Odeon Entertainment (éd. Royaume Uni)

Format vidéo : 4/3e
Image : d'époque
Son : d'époque
Suppléments : un fascicule, des bandes annonces promotionnelles

Généralités : édition de mai 2008 ; bit rate moyen à taux quasi constant de 7,46 Mb/sec. Disque visionné sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un lecteur de salon Panasonic RV-60... Sauf erreur, "Je suis un fugitif" est — après "Went the day well ?" (1942), "Champagne Charlie" (1944) et "Nicholas Nickleby" (1947) — le quatrième long métrage "britannique" de Cavalcanti (réalisateur d'origine brésilienne). Techniquement parlant, on fera le même constat que pour le DVD de "Tread softly stranger" (chez le même éditeur). L'ensemble se laisse tout à fait regarder, mais si vous ne jurez que par les restaurations "label rouge", il vaut mieux passer votre chemin.
la jaquette
sally gray & trevor howard
 
Points forts : l'image a belle allure, mais... (voir "points faibles") ; noir & blanc allant de beau à très beau (on a une belle échelle de gris, notamment sur certaines scènes nocturnes) ; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées (ou alors "infimes"). Points faibles : les aficionados du nettoyage au Kärcher peuvent fuir à toutes jambes. De fait, la copie est constellée de points blancs, de scories et de griffures diverses. Les scènes de jour s'en sortent assez bien, mais, pour les scènes nocturnes, c'est une autre paire de manches. Cela dit, une fois qu'on en a pris son parti, eh bien, le spectacle vaut vraiment le coup d'oeil... Pour être tout à fait complet, je signalerai quelques secondes bien abîmées à 22'38-40, la présence de 20 poinçons, et — concernant le son — un petit vrombissement rappelant un peu le bruit d'un projecteur. Pour le reste : image proposée au format 1.338 (constaté sur capture). Côté audio, il n'y a que la version originale en anglais. Il n'y a malheureusement pas la moindre piste de sous-titres. Cette édition est donc réservée aux cinéphiles qui ont bien travaillé en Anglais à l'école (ici, le niveau exigé n'est pas trop élevé... Lorsqu'on est avec les "gouapes", les dialogues sont un peu plus fleuris que dans "Tread softly stranger" — accent faubourien et argot obligent —, mais, pour peu que vous ayez une bonne pratique de la langue, vous n'aurez pas trop de problème à comprendre le reste). Subtitles : none. (décembre 2008)

Le pour et le contre
: A Londres, à la fin des années 1940, George Clement Morgan — alias Clem — est un ancien pilote de la RAF qui vit mal son retour à la vie civile. L'inaction lui pèse tellement qu'il accepte d'intégrer une bande de malfaiteurs dirigée d'une main de fer par Narcy, une crapule de la pire espèce. Alors que les affaires du gang se limitent généralement à la contrebande d'alcool, de cigarettes, de bas nylon, Clem découvre un jour que Narcy n'hésite pas — à l'occasion — à se livrer aussi au trafic de stupéfiants. Furieux, l'ancien pilote menace alors de tout plaquer, mais, on s'en doute, cet accès de probité est assez mal reçu. Son nouveau patron — qui n'est pas du genre à se laisser donner des leçons par le petit personnel — décide aussitôt de se débarrasser de lui. Lors d'un casse nocturne, il s'arrange pour que Clem soit capturé par la police puis accusé du meurtre d'un bobby. Une fois derrière les barreaux, le malheureux complice n'a plus qu'une idée en tête : s'évader, prouver son innocence et se venger...

Ce film commence comme commenceront certains épisodes de "Chapeau melon & bottes de cuir", avec de faux croque-morts pénétrant dans une fausse agence de pompes funèbres. Il se poursuit à la façon d'un film noir, avec de beaux éclairages et quelques superbes plans de ville plongée dans la nuit. Il se termine à la façon d'un swashbuckler, avec une course-poursuite ascensionnelle entre le méchant et le héros. En dehors d'une séquence improbable (la rencontre avec la femme qui veut tuer son mari), c'est un thriller haletant, assez dur avec les personnages féminins (qui en prennent plein la figure) et joliment distribué. Aux côtés de Trevor Howard et de l'abominable Griffith Jones, on aura une pensée toute particulière pour la charmante Sally Gray. Elle avait 30 / 31 ans, c'était un de ses derniers films, et, dans ce Cavalcanti, sa distinction, sa classe, ne vont pas sans rappeler Gene Tierney.
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