Skadeskutt (La blessure)

Réalisateur : Edith Carlmar
Année : 1951
Acteurs principaux : Carsten Winger, Eva Bergh, Gunnar Simenstad, Sigrun Otto...
Éditeur : Nordisk Film (édition norvégienne)

Format vidéo
: 4/3e
Image : ...
Son : ...
Suppléments : ...

Date de sortie : septembre 2005
la jaquette
 
Dans le détail : bit rate moyen de 6,21 Mb/sec. Points forts : ... Points faibles : ... Pour le reste : ... Subtitles : norwegian, english, none. (juillet 2008)

Le pour et le contre : dans la première moitié des années 1950, le directeur d'un asile psychiatrique nous raconte comment Einar Wang, un ancien patient, avait été admis dans son service après avoir tenté de se jeter sous les roues d'un train. Marié depuis quatre ans à la jolie Else, il n'était pas parvenu à avoir d'enfant et cela avait fini par le plonger dans un grave état dépressif. Après moult piqûres et quelques séances d'électrochocs, l'homme avait peu à peu refait surface. Mais ce n'est que lorsque sa femme avait subitement trouvé le moyen de tomber enceinte qu'il avait pu regagner le monde des "vivants". Seulement voilà : à cette époque, les troubles du psychisme mettaient bien des gens mal à l'aise, beaucoup pensaient "fou un jour, fou toujours"...

Ce deuxième film d'Edith Carlmar est une sorte de docu-fiction sur la psychiatrie en Norvège au début des années 1950. Il commence de façon pataude, on y voit des gens en blouse blanche jouer maladroitement des scènes de la vie quotidienne en milieu hospitalier : l'admission des patients, les repas, les visites du médecin-chef, les nuits, les promenades, les séances d'électrochocs (dont on pensait qu'ils agissaient sur les troubles mentaux à la façon de la pénicilline sur la pneumonie). On y entend aussi de tristes constats : les patients des hôpitaux psychiatriques font peur, ils sont les lépreux du monde contemporain. Ils sont la honte des familles, on les cache, on les oublie (sauf lorsqu'il y a un héritage à récupérer). Par ailleurs, les moyens pour les soigner sont très insuffisants. Pendant un bon moment, les tableaux s'enchaînent sans être jamais développés, et l'on s'ennuie un peu. Le cinéma ne reprend vraiment ses droits que lorsque Else décide dans l'urgence de tomber enceinte (là, les choses se corsent un peu et l'on se met à penser à ces contes de Maupassant où l'héroïne doit avoir un enfant à tout prix) et quand Einar finit par regagner son domicile et son travail ; y aura-t-il rechute ou pas ? A ce moment, les paupières du spectateur se relèvent, mais il est un peu tard... le film se termine.
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