Kaldaljós (Lumière froide)

Réalisateur : Hilmar Oddsson
Année : 2004
Acteurs principaux : Ingvar Eggert Sigurðsson, Áslákur Ingvarsson, Ruth Olafsdottir...
Éditeur : Sam Myndir (édition islandaise)

Format vidéo
: 16/9
Image : (très) bonne
Son : bon
Suppléments : interviews, clip musicaux
Remarques : édition de ... ; bit rate moyen à taux quasi constant de 7,18 Mb/sec. Disque visionné avec un lecteur de salon Panasonic RV-60 sur un téléviseur 16/9e Sony Trinitron (82 cm). Points forts : très bonne impression d'ensemble pour ce qui touche à la propreté de la copie ; belles couleurs ; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. Points faibles : rien de notable... si ce n'est que le film n'est pas proposé dans son format cinémascope d'origine (ici, nous sommes vraisemblablement en présence d'un démattage... avec un apport d'image supplémentaire dans le bas du cadre). Pour le reste : image proposée au format 1.758 au lieu du 2.35 d'origine (constaté sur capture). Côté audio, il n'y a que la version originale en islandais (cela dit, il y a aussi quelques répliques en anglais). Par chance, il y a des sous-titres anglais. Pas de français. Police de sous-titrage 16/9e de taille idéale. Dans la rubrique suppléments, il y a 7 interviews en version originale non sous-titrée (dont une du réalisateur de 13'53). Subtitles : icelandic (occasional), english, none. (juillet 2008)
la jaquette
áslákur ingvarsson & snæfríður ingvarsdóttir
 
Le pour et le contre : A Reykjavik, Grímur Hermundsson mène une vie solitaire dans un appartement à la sévérité monacale. Il traîne son regard mélancolique sur les choses avec, dans la tête, des images étranges, violentes, qui reviennent et reviennent... Un jour, il décide de s'inscrire à l'école de dessin. Au terme de la première séance, son professeur est particulièrement troublée par les motifs nés de son fusain. Quel secret se cache derrière ses yeux tristes ?...

Il s'agit bien sûr d'un nouveau "Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre ?", mais à la sauce islandaise. Vous avez d'abord le cadre, les paysages (qui font bien rêver si l'on est amateur de régions boréales), et puis les petites particularités scénaristiques qui en font une histoire "bien de là-bas". De fait, il y a un petit côté "saga islandaise" dans l'histoire de son personnage principal. Un personnage qui, enfant, nous est montré comme différent, avec la faculté de voir des choses que les autres ne voient pas. Tout comme certains individus étranges de la vieille littérature islandaise, il est à la fois framsýn (il voit "en avant", il peut prédir l'avenir) et ófreskr (doué de "seconde vue"). Il est comme la vieille Álfrún qui, elle aussi, voit des choses que les autres ne voient pas, qui sent les forces invisibles, des forces qui hantent aussi bien les montagnes, que les baies ou que les gros rochers, mais, parce qu'il est trop jeune, il ne comprend pas, il ne parvient pas à deviner ce que toutes ses visions veulent dire. Bien sûr, sa mère lui reproche de confondre les rêves et la réalité, et lorsqu'il se confie à sa soeur Gottína, il n'y gagne que le surnom de "Grímur le conteur de sornettes" (ce qui fait très "saga" aussi, cela sonne comme un Thórir Crève-Géant, un Hrólfr Marche-à-Pied ou un Geirmundr Peau-d'Enfer), mais il s'entête, il veut savoir. Et il se met à dessiner, il couche sur le papier les visions qui traversent son esprit et tente de rassembler les morceaux du puzzle. Peu à peu, les choses se précisent, et, quand elles finissent par devenir claires... il est trop tard. Il comprend avec douleur ce qu'il en coûte de vouloir regarder le destin en face... L'ambiance n'est pas à la fête — même parvenu à l'âge d'homme, Grímur continue de porter son fardeau en silence, un peu en sauvage —, mais cette histoire de libération, de démons intérieurs que l'on finit par chasser, parvient vraiment à émouvoir... Incidemment, s'il vous arrivait de trouver que le garçon qui incarne Grímur enfant ressemble étonnamment à Ingvar Eggert Sigurðsson, eh bien, dites-vous que c'est normal ; les deux sont père et fils dans la vraie vie. Quant à Gottína, c'est la même chose : son rôle est tenu par la fille même du comédien.
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