Points
forts : très bonne
impression d'ensemble pour ce qui touche à la propreté
de la copie ; belles couleurs ; bonne définition
; c'est stable, pas de "mouvances" constatées.
Pas de soucis côté audio. Points
faibles : rien de notable en dehors de l'absence
de master anamorphique (il est franchement rageant de
ne pas pouvoir profiter des paysages polaires en mode
16/9e !). Pour le reste : image proposée
au format 1.762 (constaté sur capture). Côté
audio, il n'y a bien sûr que la version originale
(la plupart des comédiens parlent norvégien,
mais le personnage de Randbæk s'exprime en suédois).
Il y a des sous-titres norvégiens et anglais. Police
de sous-titrage non envahissante. Subtitles
: norwegian, english, none. (juillet 2008)
Le pour et le contre
: Au cours de l'année 1925, le jeune Henrik Larsen
décide de quitter Oslo, sa petite vie d'écrivain-poète
et sa compagne Gertrud pour aller "cultiver l'authentique"
au Groenland pendant une année. Mais lorsque la
goélette le dépose à la petite station
de trappeurs où il passera douze mois de sa vie
en compagnie d'un marin psychotique et d'un scientifique
taciturne, il comprend rapidement que l'inconfort de la
vie en milieu arctique sera le moindre de ses soucis...
Si la perspective de passer quelques mois loin de tout,
dans un paysage minéral enneigé —
au milieu des mouettes, des morses, des lièvres
et des renards polaires, avec pour tout abri un assemblage
de planches ouvert à tous les vents — correspond
à votre notion de l'exotisme, ce film pourrait
vraiment vous plaire. Il y aura juste un prix à
payer : cohabiter quelque temps avec un monstre et subir
un harcèlement moral de premier choix. De fait,
c'est à un "Affreux, sale et méchant
au Groenland" ou à une version norvégienne
de "l'enfer c'est les autres" que vous convie
le réalisateur. Et le résultat est vraiment
emballant. Le comédien suédois Stellan Skarsgård
—
tout simplement méconnaissable dans son rôle
de Randbæk — campe avec force un personnage
d'aigri lunatique à la fois effrayant et pitoyable.
En face de lui, Gard B. Eidsvold — qui roule les
yeux à la façon d'un Tobey Maguire —
est tout aussi convaincant dans sa peau d'intellectuel
tombé la tête la première dans un
nid de frelons. Ajoutez à cela la beauté
des paysages, une conclusion sans concession, et vous
avez un spectacle que vous n'oublierez pas de sitôt.
En 1996, ce film a reçu un "petit" prix
au festival du cinéma nordique de Rouen, mais —
que je sache — il n'a jamais été distribué
en France. C'est assez triste. |