Points
forts
: sur un téléviseur de taille moyenne (jusqu'à
82 cm), l'image est acceptable ; très bonne impression
d'ensemble pour ce qui touche à la propreté
de la copie ; noir & blanc satisfaisant ; définition
correcte ; bonne stabilité globale (voir aussi
"points faibles"). Points faibles
: un certain nombre de défauts qui viennent gâcher
la fête... Le film ne dure qu'1h22'09, pourtant,
il semble qu'on n'y soit pas allé de main morte
avec la compression. Ainsi, certains plans sont assez
dégradés et leurs arrière-plans sont
pixelisés. Dans quelques cas extrêmes, on
a carrément de la bouillie de pixels à l'écran
(27'29-34, 28'37-38). Par ailleurs, comme on a de nouveau
usé et abusé du DNR, on relève de
fréquents problèmes de "postérisation"
(le ciel nocturne à 2'25-29, 3'04-07, 3'38-39,
3'43-45, le mur à gauche du miroir à 14'55-59,
le mur à droite à 15'08-25, la partie gris
clair du mur à 25'29-34, le mur de la chambre de
Marie à 27'36-41). Enfin, je signalerai des "mouvances"
à 2'35-38 (la voiture), 13'23-40 (la voiture),
14'21-24 (le tronc), 14'36-52 (les fenêtres et les
rampes de l'escalier), 40'11-23 (le tronc), 42'49-43'18
(le fond de la pièce). Sur un grand écran
plat ou avec un vidéoprojecteur, ça ne va
pas du tout. Pour le reste : image proposée
au format 2.301 (constaté sur capture). Côté
audio, il n'y a que la version originale en suédois.
Il y a des sous-titres suédois et anglais. Police
de sous-titrage 16/9e de taille raisonnable. Avec un lecteur
de salon, on n'a pas d'affichage du minutage et du chapitrage.
Subtitles : swedish, english, none. (juillet
2008)
Le pour et le contre
: Göte, environ 16 ans, fait les quatre cents coups
avec Max et Manne, deux voyous un peu plus âgés.
Ils parcourent les routes nuitamment dans des voitures
volées et s'amusent à abattre au fusil à
lunettes des chevreuils dont ils vont ensuite revendre
la viande. Un soir, ils sont repérés par
un garde-chasse. Ils parviennent à s'enfuir mais
s'aperçoivent peu après qu'ils ont laissé
une douille sur le lieu de leur dernier exploit. Pour
qu'on ne puisse pas remonter jusqu'à eux, Max charge
Göte d'aller la retrouver. Le jeune garçon
y passe la nuit, mais ne trouve rien. Le lendemain, pensant
qu'il a été dénoncé par sa
soeur Marie, il décide de ne pas rentrer chez ses
parents, il s'enfuit dans la forêt, récupère
le fusil, les cartouches — cachés dans un
tronc d'arbre creux — et disparaît...
Quand le jeune garçon se met à chasser,
à pêcher, à ramasser des oeufs dans
les hautes herbes et à se réfugier dans
les arbres, on se met à penser au personnage de
Lebrac dans "La Guerre des Boutons" (1962).
Mais là s'arrête la comparaison. Göte,
qui est issu d'un milieu plutôt favorisé,
n'est pas à proprement parler un enfant rebelle,
il n'est pas maltraîté, il est juste mal
dans sa peau, il se cherche... Sur ce sujet mille fois
traité ailleurs, Arne Sucksdorff nous propose un
oeuvre intéressante, joliment mise en image par
Gunnar Fischer (directeur de la photographie de la plupart
des Bergman "première période")
et étonnamment mise en musique par Quincy Jones.
Autour de Tomas Bolme, Heinz Hopz (Max) dégage
une violence convaincante, et Birgitta Pettersson ("Le
Visage", "La Source") promène son
joli minois avec une douceur angélique. Incidemment,
c'était le dernier "vrai" film de sa
courte carrière cinématographique. |