Swing it, magistern ! (Mademoiselle Swing et son professeur)

Réalisateur : Schamyl Bauman
Année : 1940
Acteurs principaux : Alice Babs, Adolf Jahr, Åke Johansson, Viran Rydkvist...
Éditeur : Sandrew Metronome (éd. suédoise)

Format vidéo : 4/3e
Image : ...
Son : ...
Suppléments : aucun
Date de sortie : janvier 2008
la jaquette
 
Dans le détail : bit rate moyen de ... Mb/sec. Points forts : ... Points faibles : ... Pour le reste : ... Subtitles : english, swedish, none... le test bientôt (revenez plus tard).

Le pour et le contre : A la toute fin des années 1930, Agda Löfbeck, redoutable directrice d'une école privée, recrute un nouveau professeur de chant sans se douter un instant qu'elle vient d'introduire un loup dans la bergerie. De fait, le bonhomme — qui a plutôt les idées larges — est amateur de jazz, et, le jour où une de ses élèves se risque à chanter un air de swing en classe, il ne fait rien pour la dissuader ; bien au contraire.
Ne faisant ni une ni deux, le vieux dragon monte sur ses grands chevaux, interdit formellement à son employé et à son élève de recommencer. Seulement voilà : tout ceci n'était que la partie émergée de l'iceberg ; les deux éléments perturbateurs lui réservent bien des surprises encore...

Ce film, sorti en Suède le 21 décembre 1940 (à cette époque, les armées allemandes occupaient déjà une bonne partie de l'Europe) est le premier grand succès d'Alice Nilson — alias Alice Babs — petit prodige de la chanson d'alors. Elle avait tout juste 16 ans, un joli timbre de voix et un sourire communicatif. C'est une oeuvre bon enfant, qui respire la bonne humeur, dont le scénario n'a pas grande importance. Seuls les passages chantés comptent. Ainsi, pendant les 87 minutes de film, on entend : "Swing it magistern" (trois fois), "Regntunga skyar" (deux fois), "Swing Ling-Lei" (excellent !) et "Oh boy" (bien entraînant aussi). Cela dit, on serait injuste si l'on résumait le film à la seule présence de la jeune chanteuse. De fait, elle est entourée de quelques comédiens qui ne laissent pas indifférent. Adolf Jahr (1893-1964) — le professeur de chant — a une réelle prestance, l'oeil pétillant et un sourire très hollywoodien. Viran Rydkvist (1879-1942) — la directrice — est très drôle et a parfois des allures de Pauline Carton suédoise (avec un côté "forte en gueule" à la Milly Mathis). Enfin, Thor Modéen (1898-1950) a une rondeur bien sympathique qui n'est pas sans rappeler des comédiens de la trempe de Fernand Charpin (1887-1944)... A titre d'information, on signalera que ce film a provoqué un certain scandale lors de sa sortie. Certains milieux — religieux notamment — n'avaient pas du tout apprécié cette irruption du swing dans les salles de cinéma. Dans quelques journaux, Alice Babs fut qualifiée de "garce" tout juste bonne à "recevoir une fessée" et à être "renvoyée sur les bancs de l'école". Selon les mêmes chroniqueurs, la musique qu'elle interprétait ne pouvait être écoutée qu'au fin fond de l'Afrique, au milieu des hyènes et des singes (du reste dans le film lui-même, le professeur de chant se fait traîter par la directrice de "Tarzan" et de "Jazz-Hottentot"). Fort heureusement, il se trouva aussi des plumes pour la défendre et pour dire que si l'on n'avait pas le sourire après avoir vu ce film, c'est que l'on n'était pas tout à fait normal.
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