Dans
le détail
: bit rate moyen de ... Mb/sec. Points forts
: ... Points faibles : ... Pour
le reste : ... Subtitles : english,
swedish, none... le test bientôt (revenez plus tard).
Le pour et le contre : A la toute fin
des années 1930, Agda Löfbeck, redoutable
directrice d'une école privée, recrute un
nouveau professeur de chant sans se douter un instant
qu'elle vient d'introduire un loup dans la bergerie. De
fait, le bonhomme — qui a plutôt les idées
larges — est amateur de jazz, et, le jour où
une de ses élèves se risque à chanter
un air de swing en classe, il ne fait rien pour la dissuader
; bien au contraire. Ne faisant ni une ni deux,
le vieux dragon monte sur ses grands chevaux,
interdit formellement à son employé et à
son élève de recommencer. Seulement voilà
: tout ceci n'était que la partie émergée
de l'iceberg ; les deux éléments perturbateurs
lui réservent bien des surprises encore...
Ce film, sorti en Suède le 21 décembre 1940
(à cette époque, les armées allemandes
occupaient déjà une bonne partie de l'Europe)
est le premier grand succès d'Alice Nilson —
alias Alice Babs — petit prodige de la chanson d'alors.
Elle avait tout juste 16 ans, un joli timbre de voix et
un sourire communicatif. C'est une oeuvre bon enfant,
qui respire la bonne humeur, dont le scénario n'a
pas grande importance. Seuls les passages chantés
comptent. Ainsi, pendant les 87 minutes de film, on entend
: "Swing it magistern" (trois fois), "Regntunga
skyar" (deux fois), "Swing Ling-Lei" (excellent
!) et "Oh boy" (bien entraînant aussi).
Cela dit, on serait injuste si l'on résumait le
film à la seule présence de la jeune chanteuse.
De fait, elle est entourée de quelques comédiens
qui ne laissent pas indifférent. Adolf Jahr (1893-1964)
— le professeur de chant — a une réelle
prestance, l'oeil pétillant et un sourire très
hollywoodien. Viran Rydkvist (1879-1942) — la directrice
— est très drôle et a parfois des allures
de Pauline Carton suédoise (avec un côté
"forte en gueule" à la Milly Mathis).
Enfin, Thor Modéen (1898-1950) a une rondeur bien
sympathique qui n'est pas sans rappeler des comédiens
de la trempe de Fernand Charpin (1887-1944)... A titre
d'information, on signalera que ce film a provoqué
un certain scandale lors de sa sortie. Certains milieux
— religieux notamment — n'avaient pas du tout
apprécié cette irruption du swing dans les
salles de cinéma. Dans quelques journaux, Alice
Babs fut qualifiée de "garce" tout juste
bonne à "recevoir une fessée"
et à être "renvoyée sur les bancs
de l'école". Selon les mêmes chroniqueurs,
la musique qu'elle interprétait ne pouvait être
écoutée qu'au fin fond de l'Afrique, au
milieu des hyènes et des singes (du reste dans
le film lui-même, le professeur de chant se fait
traîter par la directrice de "Tarzan"
et de "Jazz-Hottentot"). Fort heureusement,
il se trouva aussi des plumes pour la défendre
et pour dire que si l'on n'avait pas le sourire après
avoir vu ce film, c'est que l'on n'était pas tout
à fait normal. |