Elle n'a dansé qu'un seul été (Hon dansade en sommar)

Réalisateur : Arne Mattsson
Année : 1951
Acteurs principaux : Folke Sundquist, Ulla Jacobsson, Edvin Adolphson...
Éditeur : Klubb Super 8 (édition suédoise)

Format vidéo
: 4/3e
Image : médiocre
Son : d'époque
Suppléments : galerie de photos

Généralités : édition de septembre 2007 ; bit rate moyen de 5,39 Mb/sec. Disque visionné sur un écran 16/9e Sony Trinitron (82cm) avec un lecteur de salon Panasonic RV-60... Ceux qui ont vu ce film en salle dans les années 50 / 60 en gardent bien souvent un souvenir ému. Hélas, comme cela arrive trop souvent, le passage au DVD ne lui rend pas justice. Il a beau avoir reçu l'Ours d'or au Festival de Berlin de 1952, il nous est proposé ici avec master vraiment médiocre (d'où le code couleur "De qui se moque-t-on ?"). C'est tout à fait regardable —
avec une bonne dose de complaisance —, mais très en dessous de ce que l'on est en droit d'attendre pour un film de cette trempe. Vous êtes prévenus...
la jaquette
ulla jacobsson & folke sundquist
 
Points forts : bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances" constatées. Pas de soucis particulier côté audio. Points faibles : la pellicule présente une foule d'impuretés de tailles diverses, quelques fines lignes verticales et huit poinçons. Côté noir & blanc, on n'est pas volé : le master est sombre et les contrastes souvent forts. Tout ce qui est dans l'ombre est généralement bouché. Les "ombres chinoises" sont nombreuses et, parfois, on n'arrive même pas à distinguer le visage des comédiens qui parlent ! Par ailleurs, l'image est bien bruitée (voir le ciel, les aplats de gris). Pour tout dire, la copie fait 20 ans de plus que son âge. J'ai aussi relevé deux énormes artefacts à 1'02 et 1h17'46 (ils sont quasi subliminaux, on ne peut les voir qu'en y allant image par image ; leur présence indique qu'on est sans doute en présence d'un simple repiquage de master VHS). Enfin, il y a des petits effets de moirage sur certains habits rayés et la suraccentuation des contours (edge enhancement) est plus ou moins déplaisante. Pour le reste : image proposée au format 1.296 (constaté sur capture). Le disque ne propose évidemment que la version originale en suédois. Les cinéphiles non suécophones auront tout de même la satisfaction de trouver ici des sous-titres anglais. Pas de sous-titres suédois, pas de sous-titres français. Subtitles : english, none. (septembre 2007)

Le pour et le contre
: En Suède, au tout début des années 1950, Göran Stendal a réussi ses examens et s'en va passer l'été à la campagne chez un oncle. Là, il fait la connaissance d'une jolie fille, Kerstin, et entreprend de lui faire la cour. La jeune fille (elle a 17 ans) ne s'en laisse pas conter si facilement, mais, ce qui doit arriver arrive. Problème : tout le monde ne voit pas cette idylle d'un bon oeil...

Ce célèbre film d'Arne Mattsson a fait sensation en son temps. Pensez donc, on y voyait les deux héros batifoler dans un lac, de nuit, dans le plus simple appareil. Un plan de quelques secondes nous laissait même entrevoir la poitrine juvénile d'Ulla Jacobsson ! Aujourd'hui encore, certains sites de vente continuent de le ranger dans la catégorie "films érotiques", ce qui —
vous vous en doutez — est franchement exagéré, pour ne pas dire outrancier ! En réalité, il est assez injuste de réduire le film à ces quelques secondes de nudité, et son propos est tout autre. Le thème principal du scénario est celui du "conflit de générations". On y voit des jeunes en butte à l'incompréhension de leurs aînés, tentant de s'affranchir du carcan des conventions sociales et de la morale religieuse. La charge contre la religion (qui n'est bonne qu'à menacer du châtiment divin) est assez nette, mais ne va malheureusement pas jusqu'au bout. Le vrai salaud de l'histoire est le pasteur, mais aucun des personnages n'a le front de le lui dire en face... Ce film fait beaucoup penser au "Sommarlek / Jeux d'été" de Bergman (sorti lui aussi en 1951). A ceci près que l'héroïne de Bergman dit clairement "Je ne crois pas que Dieu existe... S'il existe, je le hais... et je le haïrai jusqu'à ma mort... S'il était en face de moi, je lui cracherais au visage." Chez Arne Mattsson, on est plus soft, on se contente d'un : "Si l'on était puni pour avoir été soi-même, alors la vie ne vaudrait pas d'être vécue".
Kino Digital är en hemsida utan lukrativa syften. Bilderna används i informationssyfte. Hon dansade en sommar © 1951 Nordisk Tonefilm. DVD © 2007 Folkets Hus och Parker.