Points
forts
: bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances"
constatées. Pas de soucis particulier côté
audio. Points faibles : la pellicule
présente une foule d'impuretés de tailles
diverses, quelques fines lignes verticales et huit poinçons.
Côté noir & blanc, on n'est pas volé
: le master est sombre et les contrastes souvent forts.
Tout ce qui est dans l'ombre est généralement
bouché. Les "ombres chinoises" sont nombreuses
et, parfois, on n'arrive même pas à distinguer
le visage des comédiens qui parlent ! Par ailleurs,
l'image est bien bruitée (voir le ciel, les aplats
de gris). Pour tout dire, la copie fait 20 ans de plus
que son âge. J'ai aussi relevé deux énormes
artefacts à 1'02 et 1h17'46 (ils sont quasi subliminaux,
on ne peut les voir qu'en y allant image par image ; leur
présence indique qu'on est sans doute en présence
d'un simple repiquage de master VHS). Enfin, il y a des
petits effets de moirage sur certains habits rayés
et la suraccentuation des contours (edge enhancement)
est plus ou moins déplaisante. Pour le
reste : image proposée au format 1.296
(constaté sur capture). Le disque ne propose évidemment
que la version originale en suédois. Les cinéphiles
non suécophones auront tout de même la satisfaction
de trouver ici des sous-titres anglais. Pas de sous-titres
suédois, pas de sous-titres français. Subtitles
: english, none. (septembre 2007)
Le pour et le contre : En Suède, au tout
début des années 1950, Göran Stendal
a réussi ses examens et s'en va passer l'été
à la campagne chez un oncle. Là, il fait
la connaissance d'une jolie fille, Kerstin, et entreprend
de lui faire la cour. La jeune fille (elle a 17 ans) ne
s'en laisse pas conter si facilement, mais, ce qui doit
arriver arrive. Problème : tout le monde ne voit
pas cette idylle d'un bon oeil...
Ce célèbre film d'Arne Mattsson a fait sensation
en son temps. Pensez donc, on y voyait les deux héros
batifoler dans un lac, de nuit, dans le plus simple appareil.
Un plan de quelques secondes nous laissait même
entrevoir la poitrine juvénile d'Ulla Jacobsson
! Aujourd'hui encore, certains sites de vente continuent
de le ranger dans la catégorie "films érotiques",
ce qui — vous
vous en doutez — est
franchement exagéré, pour ne pas dire outrancier
! En réalité, il est assez injuste de réduire
le film à ces quelques secondes de nudité,
et son propos est tout autre. Le thème principal
du scénario est celui du "conflit de générations".
On y voit des jeunes en butte à l'incompréhension
de leurs aînés, tentant de s'affranchir du
carcan des conventions sociales et de la morale religieuse.
La charge contre la religion (qui n'est bonne qu'à
menacer du châtiment divin) est assez nette, mais
ne va malheureusement pas jusqu'au bout. Le vrai salaud
de l'histoire est le pasteur, mais aucun des personnages
n'a le front de le lui dire en face... Ce film fait beaucoup
penser au "Sommarlek / Jeux d'été"
de Bergman (sorti lui aussi en 1951). A ceci près
que l'héroïne de Bergman dit clairement "Je
ne crois pas que Dieu existe... S'il existe, je le hais...
et je le haïrai jusqu'à ma mort... S'il était
en face de moi, je lui cracherais au visage." Chez
Arne Mattsson, on est plus soft, on se contente d'un :
"Si l'on était puni pour avoir été
soi-même, alors la vie ne vaudrait pas d'être
vécue". |