Points forts : noir & blanc convenable
; bonne définition ; c'est stable, pas de "mouvances"
constatées. Pas de soucis particulier côté
audio. Points faibles : la pellicule
présente une foule d'impuretés et de fines
lignes verticales (plus huit poinçons). Les fins
et débuts de bobines sont particulièrement
"sinistrées". Pour tout dire, la copie
fait 10 ans de plus que son âge. Côté
encodage, l'image a parfois un côté "matière
vivante" (le pixels ne sont pas hyper discrets).
Enfin, les blouses à carreaux de Bibi Andersson
et Eva Dahlbeck donnent parfois lieu
à des effets de moirage. Pour le reste
: image proposée au format 1.272 (constaté
sur capture). Côté audio, le disque ne propose
évidemment que la version originale en suédois.
Les cinéphiles non suécophones auront tout
de même la satisfaction de trouver ici des sous-titres
anglais. Pas de sous-titres français. Subtitles
: english, none. (septembre 2007)
Le pour et le contre : En Suède,
à la fin des années 1950, trois femmes se
retrouvent dans la chambre d'une maternité. Il
y a Cecilia Ellius (Ingrid Thulin), qui vient de faire
une fausse couche ; Stina Andersson (Eva Dahlbeck), qui
est sur le point d'accoucher ; Hjördis Petterson
(Bibi Andersson), qui est en convalescence après
une tentative d'avortement ratée...
Ici, Ingmar Bergman nous sert une sorte de documentaire
sur la maternité. Outre les trois comédiennes
qui nous proposent chacune une approche différente
de la grossesse (l'attente heureuse de l'enfant, son refus,
sa perte), on croise également une femme qui ne
parvient pas à concevoir, on voit quelques médecins
effectuer leurs visites et on assiste à une séance
d'allaitement... toutes choses qui, aujourd'hui, ont été
vues, vues, vues et revues, que ce soit au cinéma
ou à la télévision. Alors, même
si le cinéaste n'oublie pas d'aborder les thèmes
qui lui sont chers (le malentendu homme-femme, les rapports
tendus entre parents et enfants, le sentiment de culpabilité,
la cruauté de la vie...), il faut bien admettre
que le film n'a vraiment d'intérêt que si
l'on se replace dans le contexte de sa sortie... Cela
étant dit, le plaisir de retrouver Ingrid Thulin,
Bibi Andersson et Eva Dahlbeck est intact, et, même
si l'on en a vu bien d'autres depuis 1958, le climax de
la scène d'accouchement — interprétée
par Eva Dahlbeck — arrive encore à produire
son petit effet. |