Musique dans les ténèbres / Musik i mörker (test DVD)

Musique dans les ténèbres (Musik i mörker)

Réalisateur : Ingmar Bergman
Année : 1948
Acteurs principaux : Birger Malmsten, Mai Zetterling, Bengt Eklund
Éditeur : Studio S Entertainment (édition suédoise)

Format vidéo : 4/3e
Image : assez bonne
Son : d'époque
Suppléments : notes diverses, filmographies, galerie de photos...
Remarques : édition de février 2007 ; bit rate moyen de 5.57 Mb/sec. Edition tout à fait regardable, mais, "Pourrait — certainement — mieux faire". Points forts : le noir & blanc est satisfaisant (il y a bien quelques hautes lumières un peu surexposées, mais pas de quoi en faire une maladie), la définition est convenable (avec tout de même quelques défaillances passagères), et c'est stable (pas de "mouvances" constatées). Points faibles : ce qui déçoit, ici, c'est la restauration incomplète de la copie (avec une quantité d'impuretés et de rayures résiduelles non négligeable ; cela dit, les très nombreuses scènes tournées dans le noir ou la pénombre s'en sortent plutôt très bien) et l'état global de la piste audio (qui marque bien ses 60 ans d'âge). Pour le reste : image proposée au format 1.29 (constaté sur capture). Côté audio, il n'y a que la version originale en suédois. Il n'y a pas le moindre sous-titrage : ni suédois, ni anglais, ni français. Dans ces conditions, on pourrait se demander "A quoi bon cette fiche ?" Disons qu'il s'agit de prendre date, et que, lorsqu'une édition française sera disponible, il sera possible de comparer. Subtitles : none. (avril 2007)

Le pour et le contre : en Suède, à la fin des années 1940, Bengt Vyldeke perd la vue au cours d'un exercice militaire. S'ensuit une rééducation à la vie et au bonheur, grâce à la musique, et, surtout, à la jeune et jolie Ingrid.

Il s'agit du quatrième film réalisé par Ingmar Bergman. A bien lire les notes qui figurent dans les suppléments du DVD, le metteur en scène avait voulu montrer en adaptant cette histoire écrite par Dagmar Edqvist qu'il savait filmer autre chose que des histoires austères. De fait, sans être pour autant "guilleret", c'est un film qu'on peut — paradoxalement — ranger parmi les oeuvres "lumineuses" du réalisateur. On est bien loin, par exemple, de "Tourments" (Hets, scénarisé par lui en 1944) où Mai Zetterling tenait un rôle beaucoup plus torturé. De même, le film joue sur un tout autre registre que celui de "Ville portuaire" (Hamnstad) qui sortira quelques mois plus tard... Certains y verront peut-être une sorte de premier jet soft de "Vers la joie" (Till glädje, 1950), d'autres n'y verront qu'une bluette sentimentale toute à la gloire de Mai Zetterling (plutôt mise en valeur ici, avec des éclairage dignes du Studio Harcourt)... Pour le reste, les connaisseurs auront plaisir à retrouver dans de petits rôles Naima Wifstrand, Gunnar Björnstrand, Bengt Eklund... et ils s'amuseront même à voir Ingmar Bergman jouer les Alfred Hitchcock à la toute fin du film, dans la scène du train.