Points
forts : bonne impression d'ensemble pour ce qui
touche à la propreté de la copie (voir aussi
"points faibles") ; beau noir & blanc
(court changement de contraste à 45'19-30 ; passage
pas terrible à 1h44'15-49 ; quelques séquences
oniriques ou en caméra subjective présentent
une image volontairement brûlée) ; bonne
définition et bonne stabilité globales.
Pas de soucis côté audio. Points
faibles : côté "outrages du
temps", on a de tout petits points blancs et quelques
petits poils de nez qui se rappellent régulièrement
à notre bon souvenir. On signalera aussi de fines
lignes verticales noires résiduelles à 1h11'02-07,
1h11'11-14. A deux trois moments — comme à
1h17'09-1h18'03 — on distingue deux lignes verticales
parallèles qui sont apparemment autre chose que
des rayures physiques de la copie. Côté définition,
il y a quelques petite défaillances à 32'54-33'01,
54'37-38, 54'46-56, 56'33-35, 1h14'06-10. Enfin, la compression
est sensible sur certains arrière-plans (voir notamment
à 9'40-45 ; la faute en revient sans doute à
la section "suppléments" qui occupe beaucoup
de place sur le disque — environ 1h08 en plus du
film qui dure 1h46) et il arrive à l'image d'être
la proie de légères instabilités,
notamment dans les 20 premières minutes (voir les
troncs d'arbres à 6'48-54, 7'08-14, 7'33-35, 13'43-44,
13'58-59, 14'51-55, la plaque sur la porte à 9'48,
les rideaux à 10'14-15, les fenêtres à
11'28-35 et 17'38-38). Pour le reste
: Image proposée au format 1.712 (constaté
sur capture). L'absence de compatibilité 16.9e
n'est pas trop gênante, mais elle agace tout de
même. Le film est principalement parlé en
suédois et le disque ne propose que la version
originale. Chose étonnante, il y a un menu en français
et des sous-titres français (sur le film et sur
les "suppléments"). Subtitles
: danish, swedish, norwegian, finnish, english, german,
french, spanish, russian, none. (janvier 2007)
Le pour et le contre : En 1890, dans
les rues de Kristiana (Oslo), un jeune homme traîne
sa misère, le ventre de plus en plus vide, seulement
nourri par l'espoir d'arriver à gagner quelques
couronnes en vendant sa prose à un éditeur...
Ce film est une adaptation d'un roman de Knut Hamsun.
La détresse orgueilleuse du héros affamé
est particulièrement bien rendue : et par le jeu
"halluciné" de Per Oscarsson, et par
la mise en scène d'Henning Carlsen (avec Henning
Kristiansen à la photographie et Krzysztof Komeda
pour la musique "glaçante"). Au fur et
à mesure que le film avance, le malaise gagne,
on a le sentiment d'avoir les cheveux de plus en plus
gras, les dents de plus en plus sales, la chemise qui
gratte de plus en plus... Pour un peu, on en aurait presque
des gargouillis dans le ventre (heureusement pour nous
: le frigo veille, non loin). Le suspense fonctionne bien
: happy end ou pas ? On guette les moindres progrès,
les moindres lueurs d'espoir... Seules les scènes
avec Gunnel Lindblom pourront laisser un sentiment de
doute. Comment croire à cette rencontre entre la
jeune bourgeoise et le marginal ? Comment croire un instant
qu'elle ne soit pas rebutée par les odeurs corporelles
du garçon ? |